mardi 11 décembre 2007.

La communauté universitaire a déjà engagé la discussion à travers des rencontres dans les établissements. Des états généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche pourraient être un point d’appui pour élaborer un contre-projet à la loi actuelle et, au-delà, esquisser une réponse à une problématique centrale qui relève d’un choix de société : comment organiser le partage des savoirs à l’échelle nationale, européenne et mondiale ?
Les étudiants communistes souhaitent dès aujourd’hui porter leur contribution au débat. Pour nous, l’Université doit réaliser une mission fondamentale tant pour l’émancipation de chacun que pour progrès humain : produire des savoirs nouveaux et contribuer à leur partage avec le plus grand nombre en assurant le lien indispensable entre recherche et enseignement supérieur. Pour cela, nous pensons que des transformations radicales doivent être opérées.
Réaliser l’unification des formations supérieures au sein d’universités indépendantes de la sphère marchande et assurer donc un financement entièrement public. Cela permettrait de garantir dans tous les cursus le lien entre enseignement supérieur et recherche. Le financement public pourrait être programmé dans un plan national de développement de la recherche et de l’enseignement défini par la communauté universitaire.
Permettre la démocratisation du supérieur et donc élaborer un statut du jeune en formation. Ce statut pourrait être basé sur des droits nouveaux, en particulier le droit à une allocation de formation assurant aux étudiants une sécurité de revenu et l’accès à un dispositif d’orientation leur permettant de construire et de réaliser pleinement leurs choix.
Assurer une reconnaissance des diplômes et donc un cadre pour que les qualifications qu’ils sanctionnent soient reconnues nationalement. Cette reconnaissance pourrait être assurée par l’affiliation de chaque individu à la sortie de ses études à un service public de l’emploi et de la formation garantissant une continuité de droits tout au long de la vie, en particulier le droit à une juste rémunération. Celle-ci pourrait être définie par l’inscription des diplômes dans les conventions collectives.
Développer des coopérations nationales, européennes et internationales entre les équipes de recherche et pédagogiques.
Une même recherche, un même savoir, peuvent aujourd’hui être instantanément partagés dans le monde entier. Le coût peut ainsi être d’autant plus partagé et donc réduit par unité de production
qu’il y a plus de personnes formées, employées et équipées coopérant pour son utilisation. L’enjeu de la formation et de grandes coopérations est donc fondamental pour le progrès de toute la
société.