10 janvier 2008
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17:00
It's a free World, Ken Loach

Après une ballade irlandaise (Le vent se lève) qui lui a permis d'obtenir - enfin - la Palme d'or de Cannes, en 2006, le voilà revenu à l'actualité, aux urgences... Dans It's a free world, il nous parle de ces esclaves modernes que des profiteurs vont chercher aux quatre coins du monde pour qu'ils effectuent, parfois au péril de leur vie, des travaux sous-payés que personne, sinon eux, n'accepterait de faire. La mode, actuellement, c'est l'Europe de l'Est : la main-d'oeuvre la moins chère et la plus disciplinée, semble-t-il.
Mais tous ces Polonais, ces Ukrainiens que l'on voit dépenser des fortunes pour gagner l'Angleterre promise rejoignent, dans l'esprit de Ken Loach, les immigrés mexicains dont il a évoqué le triste sort dans Bread and roses. Ou les ouvriers du rail anglais de The Navigators, qu'il a filmés dans leur lutte contre la privatisation. It's a free world est donc du Loach classique. Du Ken pur jus. A un détail près, mais de taille : il filme, cette fois, une héroïne antipathique. Un monstre parmi les monstres...