Sous pretexte de favoriser l’octroi de prêts pour les étudiants, il s’agit en réalité de permettre une hausse brutale et de grande ampleur des droits d’inscriptions à l’université.
A première vue, le projet de loi consiste à permettre à l’Etat de garantir des prêts consenti par les banques aux étudiants. Ces derniers pourraient en obtenir pour des sommes importantes, et ne les rembourser qu’après avoir décroché un diplome et trouvé un emploi. Logique de la responsabilité, classique pour des libéraux. Et discours faux-cul : le système actuel ne favorise pas la démocratisation de l’enseignement supérieur. Pire, c'est sa gratuité responsable de son élitisme social. Conclusion : pour démocratiser l’enseignement supérieur, il faut que les étudiant s’endettent massivement. Ceux qui y voient une relation avec le financement public des universités publiques sont-ils des gauchistes invertébrés? (relative, rassurons les députés qui croient vivre dans un pays où faire des études ne coûte pas alors que près de la moitié des étudiants font des petits ou gros boulots) qui serait
Le texte du projet de loi est ici.
Il est assez piquant de remarquer que l’argumentation du projet de loi est un copier coller d’une étude publiée par l’EDHEC, une école de commerce privée de Lille, ainsi présentée sur son site web :
La situation budgétaire de l'Etat et la conjoncture internationale semblent cependant peu propices à des augmentations sensibles de ces dépenses. Si les priorités et le calendrier sont maintenus, une modification du mode de financement de l'enseignement supérieur doit être étudiée pour augmenter les ressources.
Cette étude milite ouvertement pour un système universitaire payant, avec prêt à remboursement conditionnel, tout en rappelant que cette dernière idée a été formulée il y a 50 ans par Friedman. Décédé en 2006, Milton Friedman est l'ancien chef de file de l'Ecole dite de Chicago qui regroupe les économistes ultra-libéraux.