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  • : MJCF, Mouvement des Jeunes Communistes de France, JC seclin, Section du Pévèle Mélantois
  • : Jc Seclin, Blog des Jeunes Communistes du pévèle et du mélantois. Construire la révolution, quotidiennement! Défendre le service public et gagner de nouveaux droits pour les Jeunes! La diversité dans l'unité ! La réflexion dans l'action ! Pour lutter, pour s'organiser, pour défendre un partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs : Rejoins la JC !
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Matériel Militant

ARCHIVES DE L UNION DE VILLES
Voici désormais en ligne, en libre accès pour nos lecteurs, l'ensemble du matériel militant utilisé depuis la rentrée de septembre 2007.

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Radio Révolution

7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 12:51

    http://www.jeunes-communistes.org/sites/default/files/imagecache/image/rapport_vdm.jpg

 

Jean-Marc Ayrault a annoncé les mesures gouvernementales à la suite du rapport Gallois « sur la compétitivité française ». Malheureusement, le gouvernement a décidé de reprendre beaucoup de choix de ce rapport qui préconise de renforcer l’austérité et les cadeaux aux patrons.

 

Voici un florilège des principales mesures : 20 milliards de cotisations patronales en moins sur trois ans. Cette mesure sera compensée par une hausse de la TVA (de 19,6 à 20%) et une baisse de 10 milliards des dépenses publiques. Les mesures administratives des entreprises seront également « simplifiées ». On peut donc s’attendre à un affaiblissement du droit du travail. Le nombre d’apprentis sera doublé d’ici 2017, pour atteindre 500 000, mais sans que des éléments sur leur statut ne soit donné. Enfin, le Haut conseil du financement de la protection sociale est saisi pour travailler à « une réforme de son financement ».

 

 

   Le « coût » du travail : c’est de nos vies dont on parle !

 

Le MJCF ne peut que déplorer ces mesures injustes qui valident les thèses patronales sur le "coût" du travail alors que la précarité et les bas salaires sont la norme pour les travailleurs depuis des années. Pire, on affaiblit le système de solidarité de protection sociale et on augmente les impôts les plus injustes au nom d’un effort national qui est loin d’être partagé. Faut-il rappeler qu’en 2011, les dividendes des sociétés non financières et les intérêts payés aux banques s’élevaient à 309 milliards ? N’est-ce pas dans ces sommes qu’il faut prélever pour relancer l’économie et les investissements ?

 

Clairement, le gouvernement a tranché en faveur de ce patronat et de cette bourgeoisie qui affirme déjà que les mesures sont insuffisantes malgré tous les cadeaux qui leur sont faits ! Les appels à la responsabilité et à « l’esprit d’équipe » des entreprises seront vains face à la logique de profit sans fin. Ce qu’ils veulent, c’est la fin du système de sécurité sociale, du droit du travail, des services publics.

 

Dans les prochains jours, les jeunes communistes feront valoir d’autres exigences répondant aux besoins humains et en solidarité avec les mobilisations européennes par des rassemblements devant les sièges locaux du MEDEF. Ce ne sont pas des pigeons, ce sont des vautours ! Ils ont les milliards, nous sommes des millions !

 

Source: MJCF

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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 20:58

Le hold-up du siècle


Le Plan Sarkozy de sauvetage des banques n’est pas la solution, plutôt que de s’attaquer à un système pervers, il l’entretient jusqu’à sa prochaine crise avec l’argent des nos impôts, celui des écoles, des hôpitaux, des politiques publiques. Face à ces choix, nous ne pouvons pas rester «spectateurs» de ce hold-up:

Nous appelons les citoyens, les organisations politiques de gauche, les organisations de jeunesse à se réunir autour de quatre grandes propositions immédiates pour mettre fin à la crise.

Le socle de revendication que nous proposons aux citoyens en colère face au plan de sauvetage des banques est:

   1. Création d'un pôle public bancaire : Nous proposons que les sommes dévouées au sauvetage de la finance permettent la création d’un grand pôle public bancaire capable de soutenir l’économie réelle et l’emploi en contrôlant la création monétaire

   2. Nouveaux droits et pouvoirs pour les salariés dans les entreprises (en créant de véritables institutions de décision pour les salariés et les syndicats dans les entreprises)...Nous refusons de laisser les actionnaires et les patrons décider seuls!!!

   3. Révocation du traité de Lisbonne. Nous devons, ensemble, exiger un nouveau traité capable de faire avancer l’Europe dans l’intérêt des peuples.

   4. Nous exigeons la fin des paradis fiscaux, véritables refuges pour les capitaux des marchés financiers et gel des dividendes. Ce sont à ceux qui ont provoqué la crise de payer, pas à l’état et à l’argent de nos impôts


« Nous ne paierons pas leur crises »

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 12:31
Depuis plusieurs années, les jeunes communistes le dénoncent : la part des richesses produites orientées vers les salaires a continuellement baissé au profit de celle orientée vers les revenus financiers.

Ces deux phénomènes sont évidements liés :


Tout le monde comprend bien que l’argent qui ne va pas dans les poches des travailleurs par le salaire, va directement dans celles de quelques gros actionnaires (particuliers, entreprises, fonds de pension, Etats...). Les capitalistes, veulent toujours plus de profit (ils refusent les taux de rendement inférieur à 8%...), et orientent l’économie vers des profits financiers à court terme. Ils préfèrent acheter des actions, des obligations et autres subprimes plutôt que d’investir dans les capacités de production à long terme des entreprises.

Maintenant que la crise est en marche, les capitalistes ne trouvent rien de mieux que de proposer le rachat par l’Etat de grandes entreprises en difficulté !! Lorsque tout va bien et qu’une entreprise fait des bénéfices, on privatise (on donne donc l’argent au privé, on offre l’entreprise à la spéculation) et lorsqu’elle est en difficulté parce que certains jouent les apprentis sorciers sur les marchés financiers, c’est l’Etat qui rachète banques et entreprises avec l’argent de nos impôts...

Quand la croissance était là, les bénéfices allaient exclusivement à quelques uns. Au moment des difficultés, c’est le peuple qui paye la facture… Quel merveilleux système !

Ici comme ailleurs dans le monde, les peuples ne doivent pas se laisser berner !! Aux USA, La réserve fédérale américaine, par l’intermédiaire du plan Paulson, va injecter dans les circuits financiers 700 milliards de dollars pour racheter des actions douteuses et les dettes des banques.

Comment est-il possible de mobiliser en quelques jours de telles sommes pour sauver les erreurs commises par les banques, pendant que des millions de citoyens américains n’ont pas accès à un vrai système de santé, à une retraite leur permettant de vivre décemment, à une éducation de qualité ? Visiblement ça ne tourne pas très rond au pays du Capitalisme…

Et en Europe ? Allons nous laisser nos Etats renflouer les banques avec notre argent sans rien dire ? Vous savez, ces mêmes banques et autres organismes de crédits si impitoyables avec les chômeurs, Rmistes, et petits salaires traquant chaque découvert à coup d’agios et d’huissiers !

En Allemagne, ce sont près de 50 milliards qui sont annoncés aux banques, et, dans de nombreux pays européens, y compris en France, c’est la même logique qui va être employée.

Ne nous laissons pas berner !

La crise financière n’est pas une question de spécialiste, nous pouvons tous intervenir dans le débat. Dans les semaines à venir, la situation ne va pas s’améliorer. Pire, à coup sûr, Sarkozy, Fillon et le MEDEF vont essayer de se servir de « la crise » pour faire passer encore plus de régression sociale contre les acquis sociaux. Il faudra alors être très nombreux, réactifs et organisés pour les faire reculer. Les jeunes communistes proposent un projet de société complètement différent de celui de la droite ou de la gauche sociale-libérale. Nous organisons très souvent des rencontres pour aider les jeunes à gagner sur leurs revendications. Aujourd’hui nous appelons, plus que jamais, l’ensemble des jeunes, des étudiants et des salariés à refuser et combattre ensemble les aberrations d’un système injuste qui mène la société à sa perte. Ce système a un nom : Le capitalisme

3 Mesures qu’il faudrait prendre d’urgence pour combattre le capitalisme :

  • => La mise en place d’un pôle public bancaire contrôlé par les citoyens pour réduire la force des marchés financiers et favoriser investissements et l’emploi.
  • => La mise en place d’une Sécurité d’emploi et de Formation, véritable sécurité sociale professionnelle pour remettre l’emploi et la production au cœur du système économique
  • => Pouvoir d’intervention des salariés et des syndicats dans les choix économiques des entreprises pour mettre fin à la spéculation boursière et réorienter l’argent vers les salaires et les investissements productifs.
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 02:03
Communiqué de Jean jacques Candelier, député communiste du Nord

« Union nationale… dans les subprimes ? »


La crise financière commence à poindre le bout de son nez en Europe. La méthode Coué du Gouvernement a ses limites : il y a désormais le feu dans la maison. Personne n’est capable de dire quel est le volume des créances douteuses en circulation, y compris en France. François Fillon, Laurence Parisot, Dominique Strauss-Kahn… Tous les grands défenseurs du système appellent à l’union sacrée pour sauver les meubles du capitalisme mondial à coup d’argent public.


Grand apôtre de la punition des coupables, on se demande si Nicolas Sarkozy va prochainement se flageller, lui qui, candidat, détaillait en 2007 dans son programme : « une économie qui ne s’endette pas suffisamment est une économie qui ne croit pas en l’avenir (…) C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. »

Dans ses conditions, faire l’union nationale, à l’américaine, revient ni plus ni moins qu’à faire l’union dans les subprimes !

C’est un peu vite oublier que l’autorité est toujours fonction de l’unité de vue de ceux qui sont appelés à la supporter. Or les Français n’ont aucune raison de faire confiance en cette classe politique, aussi unie soit-elle, puisqu’elle est la première responsable de la crise.

Cette dernière n’est pas un phénomène naturel. Elle provient de la libéralisation de la finance. Le problème ne réside ni dans l’immoralité, ni dans la cupidité, ni dans l’incompétence des acteurs, ni dans le manque de transparence des marchés, mais dans les structures mêmes de la finance mondiale, il se trouve dans la toute puissance du marché. De ce point de vue, le Président n’a pas dit un mot sur une réforme en profondeur du système financier et sur l’obligation, pour ce faire, d’éliminer les contraintes des Traités européens. Pire : il s’arrogeait, il y a peu encore, fièrement la paternité du feu Traité de Lisbonne !

Tous les spécialistes le savent : ce que propose le gouvernement « Paulson-Bernanke » aux Etats-Unis ne fait qu’aggraver la crise en redonnant aux spéculateurs les moyens de se rétablir et de continuer comme avant.

Au contraire de cette politique, je demande la tenue d’un débat en urgence à l’Assemblée nationale sur la situation financière, économique de la France , les perspectives à court terme et la mise en œuvre de mesures aptes à empêcher la récession. Il est urgent d’établir le contrôle des changes et des mouvements de capitaux, de re-réguler le système bancaire, de créer un pôle bancaire public, d’interdire les produits financiers dérivés spéculatifs, les stock-options, les paradis fiscaux et les parachutes dorés.

Enfin, il faut contrôler démocratiquement les richesses créées dans l’entreprise, afin de favoriser l’augmentation des revenus et de l’emploi. Aujourd’hui, plus que jamais, c’est « la bourse ou la vie ».



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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 14:58
Ou comment le capitalisme montre lui-même ses contradictions !

Les bourses européennes, américaines et asiatiques essuient depuis plusieurs mois une série de journées noires avec des chutes importantes. Après la crise asiatique ou encore la crise en Argentine, l’Europe et les États-Unis sont durement touchés. La crise actuelle est la conséquence de la crise des "subprime" et du crédit immobilier outre-atlantique. Bulles financières, spéculations gigantesques, … engloutissant déjà plus de mille milliards de dollars, cette crise comme les précédentes est le résultat de la course permanente aux profits et à la rentabilité des marchés financiers au niveau mondial.

De nouveau, la federal reserve a opéré au sauvetage d’une banque, l’AIG. De nouveau, les fonds publics doivent pallier aux destructions que le capitalisme a lui même engendré.

Plus que jamais, il est donc temps de sortir de ce système infernal dans lequel les actionnaires internationaux nous enferment. Sans des solutions alternatives rapides et efficaces, la secousse risque de toucher l’Europe sous peu, et comme aux Etats Unis, les premiers renfloués seront les spéculateurs, les premiers visés seront les classes les plus défavorisées...

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 13:30

Article paru dans L’Humanité du 27 septembre 2008

Les 8 mensonges de Nicolas Sarkozy

Disculper le capitalisme et l’économie de marché pour justifier l’accélération des réformes libérales, tel était le sens du discours prononcé jeudi soir, à Toulon, par le chef de l’État. Retour sur une mystification.

1 - « L’État est de retour »

Certains commentateurs n’ont pas hésité à saluer, au lendemain de son meeting à Toulon, le « volontarisme » de Nicolas Sarkozy face à l’ébranlement du système financier et économique mondial. Le discours du chef de l’État fut pourtant tout entier guidé par l’objectif libéral d’un État minimal qui fonde sa politique.

Son plaidoyer initial en faveur de « régulations » et d’un « nouveau rapport » entre le politique et l’économie fut aussitôt contredit par l’énumération de mesures pour un État allégé : poursuite de la révision générale des politiques publiques (RGPP), annonce de l’ouverture, dès janvier, du « grand chantier de la réforme de nos administrations locales », démantèlement des administrations et des services publics sous couvert de « réorganisation ». Tout cela signifie, estime le syndicat FO, « moins de présence de l’État (…) et le détricotage de la République ». Commentant le propos du chef de l’État selon lequel « l’idée de la toute-puissance du marché (…) était une folie », l’eurodéputé socialiste Benoît Hamon fait mine de s’interroger : « Qui sont donc ces fous qui organisent dans tous les domaines les reculs de l’État ? »

2 - « Pas de plan de rigueur »

« Dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité qui aggraverait la récession », a lancé sans ciller Nicolas Sarkozy. Avant de citer, avec le même aplomb, à la veille de la présentation du budget 2009 en Conseil des ministres, tous les ingrédients du parfait plan de rigueur. Cible première des « économies » que le chef de l’État compte réaliser pour combler un déficit de 49 milliards d’euros : les politiques publiques et les budgets sociaux. En revanche, pas question, a-t-il prévenu, de toucher aux 32 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises en 2008, ni aux 15 milliards que coûte annuellement le « paquet fiscal ». « L’année prochaine, c’est un total sans précédent de 30 600 emplois qui seront supprimés dans la fonction publique », s’est félicité le chef de l’État, avant de promettre une « réforme de l’hôpital » qui permettra de « supprimer les dépenses inutiles » et une mise au pas des fonctionnaires, sommés de réaliser des « gains de productivité ». Le contempteur des « dogmes » s’est montré très discipliné sur celui de réduction des dépenses publiques, dogme figé par le Pacte européen de stabilité. Enfin, la réforme de la taxe professionnelle, qui mettra au régime sec des collectivités territoriales déjà étranglées financièrement, « ne sera pas différée ». « Le président tire aujourd’hui prétexte de la crise économique pour justifier l’accélération d’une politique d’austérité », a commenté Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’économie.

3 - « La politique monétaire sous contrôle »

Nicolas Sarkozy s’est glissé sans complexe, jeudi soir, dans le costume de gouverneur de la Banque centrale européenne. Pour se poser en pilote d’une politique monétaire dont il défendit pourtant, lors du référendum sur le traité de Maastricht, le transfert à Francfort. « Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation », a-t-il affirmé, sans préciser les instruments d’une telle réorientation. « Quoi qu’il arrive, l’État garantira la sécurité et la continuité du système bancaire français », a assuré le président en envisageant d’éventuels apports de l’État en capital. « Si les difficultés devaient entraîner une restriction du crédit qui priverait les Français et les entreprises (…) des moyens de financer leurs investissements ou d’assurer leur trésorerie, l’État interviendrait pour que ces financements puissent être assurés », a-t-il assuré. Autant de promesses en contradiction totale avec le carcan d’une politique monétaire de l’UE dédiée à la seule « stabilité des prix », et avec une réglementation européenne de la concurrence qu’il a toujours défendue.

4 - « Le dogme européen de la concurrence visé »

« L’Europe doit engager une réflexion collective sur sa doctrine de la concurrence, sur les instruments de sa politique économique, sur les objectifs assignés à la politique monétaire », a plaidé le président. Le même, pourtant, a apposé sa signature au bas du traité de Lisbonne qui recycle le projet de constitution européenne et sa pierre angulaire, le principe de « concurrence libre et non faussée ». Un texte qui consacre, au nom de ce principe, les politiques européennes de déréglementation, de dérégulatation et de démantèlement des services publics. Ce texte, dont Nicolas Sarkozy revendique la paternité, consacre également la toute-puissance et l’indépendance de la BCE, ainsi que sa mission : la conduite d’une politique monétaire qui inflige aux Européens, au nom de la lutte contre l’inflation, un blocage des salaires préjudiciable à la croissance de la zone euro. Enfin, ce texte, qui interdit toute restriction aux mouvements de capitaux, condamne par avance les promesses de Nicolas Sarkozy sur un éventuel contrôle des « paradis fiscaux ».

5 - « Le pouvoir d’achat sera protégé »

Contre l’évidence, Nicolas Sarkozy continue de s’afficher en « président du pouvoir d’achat ». « Je n’accepterai pas les hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des Français. Mon objectif est de rendre du pouvoir d’achat aux Français, non de leur en prendre », a-t-il déclaré. Avant de justifier la création d’une taxe dont les plus riches sont exonérés grâce au bouclier fiscal pour financer le RSA, ou encore l’instauration de « taxes vertes » pesant davantage sur les citoyens que sur les industriels. « Dans un monde de la rareté, il va falloir payer plus cher le pétrole, le gaz, les matières premières », a-t-il prévenu. Manière de disculper au passage les compagnies pétrolières aux bénéfices colossaux et les spéculateurs qui ont fait flamber le prix des matières premières agricoles. « Les salariés apprécieront : pour les spéculateurs, un discours sur l’éthique en défense du capitalisme ; pour les salariés, les sueurs et les larmes », a réagi FO.

6 - « Pour gagner plus, travailler plus »

Le renouvellement des promesses de campagne sur l’encadrement des parachutes dorés masque mal l’austérité salariale voulue par Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État, qui compte encourager l’intéressement et généraliser les stock-options, juge que « tout ce qui contribuerait à alourdir le coût du travail serait suicidaire ». « Réduire les exonérations de charges sur les salaires, ce ne serait pas reprendre un cadeau aux entreprises, ce serait contribuer à détruire l’emploi au moment même où le ralentissement de la croissance fait repartir le chômage à la hausse », a-t-il insisté. Puis le président a entonné, de nouveau, le refrain usé de sa campagne présidentielle : « La France s’en sortira non en travaillant moins mais en travaillant plus », a-t-il répété. Ce qui laisse « sceptique » la CFE-CGC, dont le président, Bernard Van Craeynest, ironise sur le « travailler plus sans forcément gagner beaucoup plus ». « Les entreprises obtiennent de nouveaux cadeaux fiscaux », alors qu’une « fin de non-recevoir » a été opposée aux revendications salariales, a dénoncé, de son côté, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

7 - « Les réformes libérales comme remède »

Le tremblement de terre dans la finance va « changer » le monde, mais pas la politique de contre-réformes libérales conduite par le gouvernement, a prévenu Nicolas Sarkozy. Selon lui, « la crise appelle à accélérer le rythme des réformes, en aucun cas à l’arrêter ou à le ralentir ». Pas question, donc, de renoncer à déréglementer tous azimuts, à « flexibiliser » les salariés en mettant en pièces le Code du travail, à démanteler les protections sociales et les services publics, à refonder la fiscalité au profit des privilégiés. Une attitude de « chauffard », s’est indigné le PCF. « Président de la République depuis dix-huit mois, M. Sarkozy ne peut plus longtemps se dédouaner de l’échec de la politique économique et sociale qu’il a insufflée », a réagi le PS. Il cherche à « appliquer une stratégie de choc », analyse de son côté ATTAC, et à « profiter de la crise pour aller plus loin et plus vite dans les réformes néolibérales ».

8 - « Le capitalisme n’est pas en cause »

Là se situe sans doute le plus magistral boniment du chef de l’État. Lequel, après avoir dressé un réquisitoire sans appel contre les « dérives » du capitalisme financier, a assuré que ni l’économie de marché ni le système capitaliste en tant que tels n’étaient en cause. Il a pour cela tenté d’opérer une césure entre un capitalisme industriel supposé vertueux et un capitalisme financier coupable de tous les maux. Une distinction jugée irrecevable par certains de ses détracteurs. Selon FO, « l’affirmation que cette crise ne serait pas celle du capitalisme mais d’un système financier peut laisser perplexe ». « Il n’y a qu’un capitalisme, lorsque Renault licencie, c’est au nom d’une rentabilité financière », fait aussi remarquer Bernard Thibault. Même analyse pour le PCF, qui met en cause « la recherche du profit, son accumulation et la spéculation (qui) fondent » ce système. Pour le sénateur socialiste Jean Luc Mélenchon, c’est « le système capitaliste lui-même (..) qui doit être dépassé pour sortir de la crise économique et écologique ». Une analyse plutôt iconoclaste au sein de son parti : le PS, adepte de « l’économie sociale de marché » et d’un « capitalisme régulé », se contente d’appeler le chef de l’État à « cesser les beaux discours » et à « agir pour amortir les effets de la crise ».

Rosa Moussaoui

 

Article paru
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