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  • : MJCF, Mouvement des Jeunes Communistes de France, JC seclin, Section du Pévèle Mélantois
  • : Jc Seclin, Blog des Jeunes Communistes du pévèle et du mélantois. Construire la révolution, quotidiennement! Défendre le service public et gagner de nouveaux droits pour les Jeunes! La diversité dans l'unité ! La réflexion dans l'action ! Pour lutter, pour s'organiser, pour défendre un partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs : Rejoins la JC !
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ARCHIVES DE L UNION DE VILLES
Voici désormais en ligne, en libre accès pour nos lecteurs, l'ensemble du matériel militant utilisé depuis la rentrée de septembre 2007.

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 21:27
Discours de Pierric Annoot à Chateaubriant
 « Résistance d’hier et d’aujourdhui »

« Certes j’ aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose ». Cette phrase, de Guy Môquet, dans sa dernière lettre à sa mère montre l’engagement d’un homme, d’un jeune. L’engagement d’un jeune de 17 ans pour la liberté, alors que le gouvernement avait fait enfermer son père. L’engagement d’un jeune de 17 ans, qui à l’école luttait contre la stigmatisation de certains de ses camarades de classe, juifs. L’engagement d’un jeune, révolté par l’oppression de ce monde des années 1930, où la droite criait « Mieux vaut Hitler que le Front populaire ».
L’engagement d’un jeune communiste, responsable dans le 17ème arrondissement de Paris.

Ce jeune communiste voulait poursuivre le combat de ceux qui l’ont précédé, pour le pain, la paix, la liberté. Pour, comme il l’écrivait dans un poème avant son arrestation, « pour que vainque le communisme, pour sortir ses camarades de prison, pour tuer le capitalisme ». Ils étaient des milliers de Guy Môquet en France à faire valoir leurs idées. Comme les JC parisiens, qui collaient par milliers des papillons contre l’occupation. Comme les jeunes communistes du Nord qui le mois suivant la débâcle, plongeaient dans la rivière de la Deûle, à Lille pour récupérer les armes laissées par l’armée française. Avec Guy Môquet, ils ont été vingt-six à mourir à Châteaubriant. Tous résistants. C’est ce symbole, c’est cette mémoire, ce sont ces vies que Nicolas Sarkozy a instrumentalisés l’an passé. Il a voulu enrôler ces hommes, la Résistance dans sa conception d’une nation fermée, d’une nation du repli sur soi.
Dans sa conception d’une nation génétique, où l’on entre par test ADN. Dans sa conception d’une nation policière, où la jeunesse subit quotidiennement les contrôles d’identité. Dans sa conception d’une nation aux lois liberticides ou engagement rime avec criminalité. Quand en 2007 il décide de faire lire la lettre de Guy aux lycéens, en 2008 il impose le fichier Edvige pour consigner et dresser des listes des « personnes susceptibles de porter atteintes à l’ordre publics » par leur engagement ou leur appartenances politiques, syndicale ou associative. Guy Môquet avait été arrêté par la police française parce qu’il diffusait un tract comme des centaines, des milliers d’autres jeunes et moins jeunes, en France. Il a été désigné par le ministre de l’Intérieur français de l’époque pour être livré aux nazis, parce qu’il était jeune communiste. Il a été exécuté parce que les nazis voulaient la tête de « patriotes ». Il ne s’agit pas de faire de grossiers parallèles, mais les symboles parlent d’eux mêmes, et c ’est bien dans ce fichier Edvige que pourrait figurer les noms des résistants d’aujourd’hui. Quand en 2007 il fait lire cette lettre, en 2008 il continue de liquider les acquis du programme du CNR. Sarkozy veut en jouant sur les symboles mieux faire oublier les atteintes à nos droits démocratiques et sociaux. Pendant qu’il fanfaronne en lisant Guy Môquet, en invoquant Jaurès, il casse le droit de grève, il casse le code du travail et les 35 heures, Il casse l’université en l’autonomisant, au service du patronat. La droite vide le contenu du message de la résistance, comme elle vide notre territoire des hommes qui en font sa richesse. Elle instrumentalise la mémoire de Guy Moquet pendant qu’elle expulse des sans papiers. Elle glorifie ces jeunes ayant donné leurs vies pour leur patrie pendant qu’elle envoie à la mort ceux qui voudrait en faire partie. Les mots sont forts, mais c’ est bien ce qui est arrivé cette année à Chunian Liu, qui s’est défenestrée à Belleville, à Paris, en tentant de s’échapper quand elle a vu arriver la police. On se souvient d’Ivan, jeune Tchétchène, tombé de son immeuble à Amiens, dans la Somme, en tentant, avec son père, de fuir la police qui entrait dans l’appartement pour les arrêter pour défaut de titre de séjour. On se souvient aussi du jeune sportif kenyan, John Maïna, qui s’est suicidé quand le droit à l’asile lui a été refusé, alors que la police et la milice, dans son pays d’origine, lui promettaient une mort certaine. On se souvient, à Toulouse, de Tarek, Tunisien de vingt-quatre ans, qui s’est jeté du quatrième étage. On peut aussi y ajouter les suicidés en centre de rétention. La politique d’immigration tue aussi à l’étranger les expulsés du territoire, déboutés du droit d’asile parce que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ne veut pas croire les dangers encourus dans leur pays. Ainsi, Elanchelvan Rajendram, père de famille sri-lankais et tamoul, a été abattu par l’armée, il y a un an, devant sa maison sous les yeux de sa femme, quelque temps après son expulsion de France. Il est impossible de connaître le nombre de personnes disparues ou emprisonnées à leur arrivée. Nos 27 camarades sont morts pour la défense de la patrie, la défense de l’héritage du Front populaire et pour avoir combattu le fascisme. Ils se sont engagés parce qu’ils étaient internationalistes et progressistes non seulement pour la France mais pour le monde entier. Ils rêvaient de construire sur les ruines du nazisme un monde d’égalité et de fraternité. « Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent », disait Lucie Aubrac. Face à la résignation ambiante, hier comme aujourd’hui, il faut montrer qu’il y a dans ce pays, une France ouverte, une France accueillante, une France qui met la notion de progrès au service de l’humain et non au service des multinationales ou de conceptions rétrogrades de la Nation, et de la société. Pendant la guerre, les résistants étaient l’honneur de la France d’après. Encore aujourd’hui, nous avons la tâche de dessiner la France de demain. Car les résistants n’ont pas fait que résister, ils ont en même temps, inventé. C’est ainsi que le Conseil national de la Résistance a produit, en 1944 un programme du joli nom « les jours heureux ». Ce programme servira de feuille de route dans les années d’après guerre pour la reconstruction, pour bâtir une France sur de nouvelles fondations. De cette époque sortira la Sécurité sociale, l’ordonnance de 1945 sur les mineurs, les nationalisations qui contribuèrent tant à la reconstruction, à la prospérité économique de notre pays. Mais hier comme aujourd’hui, résister, c’est inventer. Résister, ce n’est pas seulement s’arquebouter sur l’existant. Résister aujourd’hui, ce n’est pas avoir un boulot à tout prix, version CPE comme la voudrait Sarkozy. C’est avoir un travail qui permette de se construire, de voir l’avenir, de faire des projets. c’est aussi faire avancer un monde de codéveloppement où les peuples se croisent et avancent ensemble, où les droits politiques, économiques et sociaux des individus progressent de Vancouver à Calcutta, d’Oslo à Johannesbourg. Résister, c’est refuser l’avenir qu’on nous prépare. Aujourd’hui, la situation faite à la jeunesse se dégrade. On le répète souvent, les jeunes d’aujourd’hui vivront moins bien que leurs parents. D’où les expressions récurrentes de malaise dans la jeunesse. On l’a vu lors des révoltes en novembre 2005 dans nos quartiers populaires. C’est pourquoi, la jeunesse a été de toutes les grandes luttes de ces dernières années : contre le CPE, contre la réforme LRU, contre les suppressions de postes dans les lycées, contre l’extrême droite qui aujourd’hui en Autriche refait surface. Aux atteintes qui lui sont portée, la jeunesse répondait dans ses cortèges « A ceux, qui veulent précariser les jeunes, les jeunes répondent : Résistance ! » Si ces mouvements ont porté, si les prochains gagneront, c’est parce que les jeunes ont entrevu qu’une autre société est possible. Hier comme aujourd’hui, plus nous verrons loin, plus nous irons loin. Faire vivre la mémoire de nos 27 camarades aujourd’hui, faire vivre la Résistance aujourd’hui, ce n’est pas s’emparer de la mémoire des résistants pour bafouer les valeurs qui étaient les leurs. Faire vivre la résistance aujourd’hui, ce n’est pas enfermer la lettre de Guy Môquet dans un cours d’histoire pour mieux tourner la page. « La résistance n’est pas une cendre que l’on conserve, mais une flamme que l’on transmet ». Alors aujourd’hui, n’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système capitaliste en crise qui broie nos vies au quotidien ? N’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système en capacité de sortir plus de 1500 milliards d’euros pour sauver les banques quand 30 suffirait à éradiquer la faim dans le monde ? N’est-il pas vital d’entrer en résistance contre un système qui exploite, qui exclu, qui précarise, qui tue ? Alors oui, entrer en résistance pour combattre, pour inventer, pour créer ! C’ est pour ces raisons qu’aujourd’hui comme hier, s’engager, militer, être insoumis, contester, sont par essence des comportements modernes car émancipateurs. Aujourd’hui les grands censeurs peuvent bien bailloner la liberté d’expression, hier les bourreaux de la résistance ont tué des hommes. Mais il ne pourront jamais tuer leurs idées ! Nous sommes ici pour commémorer ses 27 camarades, morts pour leurs actes, morts pour leurs idées. Les nazis voulaient se venger d’un acte de la Résistance, ce génial mouvement qui unissait communistes et gaullistes, chrétiens et athées, travailleurs français et immigrés, ce mouvement qui voulait bâtir une France ouverte, libre et heureuse ! Les nazis ont frappé. Vingt-sept innocents, dont Maximilien, vingt-et-un ans, dont Guy, dix-sept ans. Alors, soyons dignes d’eux !

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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 13:04

Guy Môquet :

la lettre d’un jeune révolté

guy.jpg

 

Le président de la République fait lire dans tous les lycées de France la dernière lettre de Guy Môquet avait écrit avant de mourir. Mais il oublie de dire qui était Guy Môquet. Il tente de s’en servir et de détourner son combat.

Guy Môquet, un Jeune communiste mort pour la liberté.
 

Guy était le responsable des jeunes communistes du 17e arrondissement de Paris. Il voulait prendre la suite de son père, député communiste, emprisonné par les Allemands après l’interdiction du PCF. Ainsi, au péril de sa vie, Guy distribuait des tracts sous le manteau, collait des papillons par milliers et affichait sur les murs de Paris le refus de la barbarie. Ces activités lui valurent d’être emprisonné par la gendarmerie française le 13 octobre 1940.

Il est fusillé par les nazis le 22 octobre 1941, ainsi que ses 26 camarades. Il laissa sur lui un poème  « tuer le Capitalisme » qui montre bien l’engagement révolutionnaire du jeune homme. Il aimait la France oui, mais une France solidaire débarrassée de l’oppression capitaliste.

La Résistance a laissé en héritage de grandes conquêtes sociales 

À la fin de la guerre, le gouvernement met en place les réformes prévues par le Conseil national de la Résistance (CNR). Celui-ci se proposait d’instaurer « un ordre social plus juste » basé sur l’appropriation sociale et la solidarité : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse libérée de l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Toutes conquêtes qui n’ont pas mis « l’État en faillite », en dépit de richesses infiniment moindres qu’aujourd’hui et des destructions de la guerre !

C’est à ces conquêtes-là que le président s’attaque des deux mains pendant qu’il pleure d’un œil sur la mort de Guy Môquet. 

Le programme du gouvernement : le retour au 19e Siècle. 

Sarkozy tente de casser toutes les entraves au profit sans limites : livrer le service public, propriété de tous, au privé, casser les régimes de retraites solidaires, faire payer les malades pour la Sécurité Sociale. Mais c’est aussi de nouvelles réformes pour instaurer le tous contre tous : concurrence entre universités, contrat de travail précaire unique pour tous, tri sélectif des immigrés. C’est l’instauration de la concurrence libre et non faussée que nous avons rejeté avec la constitution européenne.

Guy Môquet était jeune communiste et se battait contre le fascisme, les inégalités et le pouvoir de l'argent.

On ne peut pas exalter sa·mémoire et expulser à tour de bras. On ne peut pas l'invoquer·et se vautrer dans le luxe d'un yacht acheté sur l'exploitation du travail que l'on ne cesse par ailleurs d'encourager. On ne peut pas figer l'identité nationale d'une France mythique quand Guy Môquet se battait pour une France libre, généreuse et solidaire. 

Résister, une idée d’avenir 

Face à cette régression généralisée, nous devons nous organiser et résister. Résister aujourd’hui c'est refuser les reculs démocratiques, mener le combat permanent pour la liberté.

La période qui s'ouvre n'en offre que trop l'occasion. Une époque où la mondialisation capitaliste accentue la concurrence entre les peuples, et donc augmente le risque de conflits armés. Une époque où l'incertitude du lendemain se conjugue avec la précarité du présent. Une époque où le racisme entretenu au sommet de l’État continue ses ravages. Pour les jeunes communistes, le monde de demain est celui que la jeunesse invente aujourd'hui. C’est à nous de refuser l’avenir qu’on veut nous construire.

Résistons à la démocratie médiatique manipulée par les intérêts de ce que Guy Môquet et ses camarades appelaient « les féodalités économiques » : un pouvoir toujours plus concentré entre quelques mains.

Refusons l’avenir que nous construit la droite faite de précarité, de misère et d’exploitation généralisée. C’est la meilleure façon de comprendre et d’honorer la mémoire de Guy Môquet.

Les jeunes se sont mobilisés ces dernières années pour résister à la politique de régression sociale et démocratique.

Aujourd'hui comme hier, les jeunes vont crier : Résistance!

Vous, qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir...

Le lundi 22 octobre, les communistes se mobilisent : 
Retrouvez les militants du PCF au lycée de la mouchonnière de Seclin et les JEUNES COMMUNISTES aux portes du lycée Marguerite de Flandres de Gondecourt, et devant le lycée de Genech. Au programme : échanges, distributions de tracts et de journaux..

A 18heures, rendez-vous rue Guy Môquet, à Seclin, pour un hommage rendu à notre camarade, et la lecture de la lettre.

JC Seclin, Templemars, Vendeville,Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne,Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt,Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
article.gifRetrouvez notre précédent article sur Guy Môquet : sa lettre, son histoire, les dernières pensées de ses camarades mort au combat, le communiqué de presse du MJCF et l'extrait vidéo du Meeting de Marie George Buffet à Paris concernant Guy Môquet : ici
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 13:02
Hommage à Guy Môquet


JC Seclin, Templemars, Vendeville,Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne,Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt,Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 13:01
Poème retrouvé sur Guy Môquet le jour de son arrestation le 15 octobre 1940. 

« Parmi ceux qui sont en prison
Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais Patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés

Par tous vos frères d’esclavage


Les Traitres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme

 

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortir de la prison

Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice »

JC Seclin, Templemars, Vendeville,Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne,Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt,Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 13:00


Guy Môquet

« J'aurais voulu vivre »


Guy Môquet n’a pas choisi de mourir. Sa fin ne relève pas du sacrifice, mais de l’assassinat. Guy Môquet avait 17 ans. Il avait soif de vivre. C’était un enfant du Front populaire, cette grande fête du peuple qui avait illuminé la France des usines cinq ans plus tôt. Guy Môquet rêvait, comme dit la chanson, de “ marcher au-devant du bonheur ” au bras de sa blonde Odette. Tous deux flirtaient à travers le grillage séparant, à Châteaubriant, les hommes des femmes. Sa dernière heure arrivée, en même temps que la lettre à ses parents, le jeune résistant écrivit à la jeune fille un ultime billet : “ mille caresses de ton camarade qui t’aime ”. Odette a survécu. Elle préside aujourd’hui l’amicale des anciens internés de Châteaubriant. Ce petit mot, elle l’a gardé, pendant 60 ans, sans le montrer à personne.
Pourquoi ces 27 fusillés de Châteaubriant et les milliers d’autres qui suivirent, ces vies volées, ces amours brisées, ces torturés, ces déportés, ces civils massacrés à Villeneuve d’Ascq, à Oradour-sur-Glane ? La lettre émouvante de Guy Môquet à ses parents ne dit pas tout. C’est, resituée dans son contexte, que cette lettre prend tout son sens, avec le rappel des valeurs de justice, de fraternité, de liberté, d’émancipation humaine de ce jeune communiste qui le conduisirent à s’opposer, dès 1940, à l’expansionnisme et au racisme des nazis. La seconde guerre mondiale ne se réduit pas à un affrontement de “ patries ” contre d’autres “ patries ”. En Allemagne aussi, il y eut des résistants. Ce qui se jouait, c’était l’avenir de la civilisation humaine confrontée à un ordre fasciste qui voulait régenter le monde. Rappeler la démarche de Guy Môquet et de ses camarades, qu’ils aient été communistes ou pas, s’avère indispensable quand tout est fait pour vider l’histoire d’un contenu, trop souvent encore jugé “ politiquement incorrect ”. Il y a quelques jours, Le Figaro s’en prenait à… Guy Môquet lui-même, coupable, à ses yeux, d’avoir écrit, durant sa détention, un poème où l’on peut lire : “ Les traîtres de notre pays/Ces agents du capitalisme/Nous les chasserons hors d’ici/ Pour instaurer le socialisme ”.  Celui qui dressa la liste des fusillés de Châteaubriant était pourtant bien un “ traître ”, cela va de soi, mais aussi un “ agent du capitalisme ” puisqu’il s’agissait d’un haut dirigeant du patronat sidérurgique des années trente, adversaire déclaré du Front populaire, devenu ministre de Pétain : Pierre Pucheu. Faudrait-il aujourd’hui effacer ce fait historiquement vrai ? Qui la vérité dérange-t-elle ?

Si Guy Môquet avait 17 ans aujourd’hui, on devine aisément ses révoltes, ses colères. Il s’opposerait sûrement à la politique de la droite, aux licenciements, aux fermetures de classe, à la casse du système de santé solidaire, aux expulsions de sans-papiers, à la mise en place de tests ADN pour définir la filiation des enfants. Contre ceux qui s’efforcent, en définitive, de liquider le modèle social issu de la Résistance, il nous dirait de résister.


« Enfants, chantez et rechantez le pain, la paix, la liberté »
   Louis Aragon



En octobre 1941, le camp de Châteaubriant regroupaient quelques 600 détenu-es politiques.

Le crime de Châteaubriant

Lundi 20 octobre 1941 à 7h30 du matin, rue du Roi Albert à Nantes, un groupe de jeunes résistants abattent le lieutenant-colonel Holtz, Feldkommandant de la place. Le général Stuelpnagel, commandant des forces allemandes en France, annonce aussitôt que 50 otages seront fusillés en guise de représailles. 50 autres le seront également si les auteurs de l’attentat ne sont pas arrêtés dans les huit jours. Des affiches sont placardées jusqu’à Paris. Les allemands offrent 15 millions de francs à ceux qui donneraient des renseignements sur les “ terroristes ”.
En début d’après-midi de ce lundi, un officier de la Kommandantur de Nantes rencontre les responsables du camp de Châteaubriant. Il leur demande de préparer une liste de détenus parmi lesquels les autorités françaises choisiront ceux qui seront exécutés.
Le camp de Châteaubriant, appelé aussi camp de Choisel, dépend du sous-préfet de Loire-Atlantique (à l’époque Loire-Inférieure). Il est surveillé par des gendarmes français et regroupe environ 600 détenus dont certains depuis avril 1940 : syndicalistes, responsables des mouvements du Front populaire, communistes arrêtés par le gouvernement de Vichy parfois dès décembre 1939.

Mardi 21 octobre, Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur de Pétain est dans son bureau. Il a devant lui la fameuse liste en provenance de Châteaubriant. Les noms de 200 communistes “ particulièrement dangereux ” y figurent. Pucheu en choisit 61. Ce membre éminent du comité des Forges et de la Confédération générale de la production française, l’ancêtre du Medef, désigne en particulier des syndicalistes qui se sont illustrés lors des grèves de 36 : Jean-Pierre Timbaud, secrétaire des métaux CGT de la région parisienne, Jules Vercruysse, responsable du textile CGT, Désiré Granet, responsable de la fédération CGT du papier-carton, Jean Grandel, de la fédération postale… C’est le Front populaire qu’on assassine. Sur les 27 finalement retenus pour être exécutés, 26 sont communistes. Ce n’est pas un hasard. Parmi eux, des jeunes : David Émile, 19 ans, secrétaire des Jeunes communistes de Nantes, Huynh-Khuong An, 29 ans, secrétaire des Étudiants communistes de Lyon, Charles Delavacquerie “ qui avait dix-neuf ans et en paraissait quinze ” écrira Aragon. Le moins âgé s’appelle Guy Môquet. Fils du député communiste Prosper Môquet, détenu au bagne d’Alger, il n’a pas 17 ans.
Pendant ce temps, au camp de Châteaubriant c’est l’effervescence. La nouvelle de l’attentat de Nantes est parvenue aux détenus qui sont consignés dans leurs baraques. Des soldats allemands sont venus relever les gendarmes. L’un d’eux avertit Charles Michels que les responsables politiques vont être fusillés. Jean-Pierre Timbaud (Tintin comme l’appelle G. Môquet dans sa lettre), Charles Michels rencontrent Odette Niles et Andrée Vermeersch à l’infirmerie. Elles ont à peu près l’âge de Guy Môquet. Timbaud leur dit : “ Si je meurs, je voudrais des œillets rouges sur ma tombe”. Michels embrasse les deux jeunes femmes en leur disant qu’ “ elles lui font penser à ses filles ”.
Dans la nuit du 21 au 22 octobre, les responsables des baraques sont réunis. Que faire ? L’idée d’un soulèvement est avancée, mais n’est pas retenue. Les Allemands sont surarmés. En cas de rébellion, ils feraient un massacre.

Mercredi 22 octobre à midi, tous les détenus sont enfermés dans leurs baraques, un gendarme devant chaque porte. Un fusil-mitrailleur est mis en position devant la baraque 6.
Vers 13 h30, les gendarmes arrivent en ordre vers la baraque 19. L’adjudant poste ses hommes à l’intérieur du camp, le long des barbelés. Les allemands arrivent suivis par le lieutenant de gendarmerie Touya (1). C’est lui qui parle : “ Salut, messieurs, préparez-vous à sortir à l’appel de votre nom. ”. Seize hommes sont ainsi désignés. 11 autres le seront dans d’autres baraques, dont Guy Môquet à la baraque 10 et Gardette, malade à l’infirmerie. Tous sont regroupés dans la baraque 6.
Chaque otage reçoit alors une feuille de papier et une enveloppe pour rédiger une dernière lettre à sa famille. L’abbé Moyon, mandaté par les autorités, entre dans la baraque. Le curé de Châteaubriant s’est récusé. Aucun condamné n’accepte le ministère de l’abbé, mais celui-ci prend la correspondance et les objets destinés aux familles. Eugène Kerivel est autorisé à faire ses adieux à sa femme, internée elle aussi dans le camp. Elle propose d’ailleurs de prendre la place de Guy Môquet. Pas question disent les autorités. L’abbé Moyon sort une demi-heure avant les otages. Les Allemands refusent qu’il les accompagne.
Sur les planches de leur baraquement, les condamnés inscrivent leur dernière pensée évoquant l’idéal pour lequel ils ont lutté. Ces planches seront ensuite soigneusement découpées et mises à l’abri.

A 15h15, les camions arrivent et embarquent les 27 otages, par groupes de neuf. Dès leur départ, ceux-ci entonnent la Marseillaise. Tous les internés forcent alors les portes de leurs baraques, se rassemblent et reprennent la Marseillaise, en réponse à celle de leurs camarades. Ils apprennent que ceux-ci seront fusillés en trois vagues à un quart d’heure d’intervalle : 15h45, 16h, 16h15.
Au moment d’embarquer, le docteur Maurice Tenine s’adresse à un officier allemand. “ C’est un honneur pour nous, Français, de tomber sous les balles allemandes. Mais, c’est un crime de tuer un gosse ” dit-il en montrant Guy Môquet.
Les martyrs sont amenés dans une carrière aménagée spécialement à deux kilomètres du camp : la Sablière. Le long de la paroi nord, devant un rideau d’ajoncs et de genêts, neuf poteaux ont été plantés espacés chacun de cinq mètres.
A une dizaine de mètres devant, un officier nazi s’appuie le long d’un arbre pour commander un peloton d’exécution de 90 hommes.
Les condamnés refusent d’avoir les yeux bandés et les mains attachés. Ils chantent jusqu’au bout la Marseillaise. On entend aussi l’Internationale. Une dernière salve. C’est fini. Guy Môquet, rapportera un garde mobile, était évanoui au moment où il a été fusillé. Des lambeaux de chair ont été projetés dans les herbes, où l’on retrouvera plus tard les lunettes du professeur Gueguen, maire de Concarneau.
Dans le camp de Châteaubriant, où l’on a entendu les détonations, règne un silence absolu. Les détenus pensent à leurs camarades qu’ils côtoyaient chaque jour et qu’ils ne reverront plus. L’appel aux morts est prononcé par Henri Gautier. A chaque nom, quelqu’un répond : “ fusillé ”.
Dans la carrière, les corps sont entassés dans les camions qui repartent. Tout le long de la route, du sang s’échappe, laissant une longue trace. Les dépouilles sont emmenées au château de la ville, où elles sont jetées à gauche de l’escalier d’honneur de l’ancienne salle des gardes. Les corps seront enterrés dans les divers cimetières de la région. Sur les tombes, pas de nom, seulement un numéro.
Le même jour, seize otages ont été fusillés au champ de tir du Bêle à Nantes, cinq autres au Mont Valérien. Pour les autorités allemandes, les 27 de Châteaubriant ne faisaient pas le compte…

Ce soir du 22 octobre, le maréchal Pétain parle à la radio. Il ne condamne pas les exécutions. Il dénonce, au contraire, les résistants auteurs d'attentats et enjoint aux Français de se dresser contre eux, en les poussant à la délation.
A Châteaubriant, l’appel n’est guère entendu. Dès le lendemain de la fusillade, et malgré les interdictions, des Castelbriantais se rendent à la sablière pour déposer des fleurs au pied des poteaux d’exécution. Ils reviendront par centaines, le dimanche qui suit.
Dans le courant de 1942, Louis Aragon s’appuie sur les renseignements obtenus auprès des internés pour écrire le récit de l’exécution des 27. Imprimé sous forme de brochure à destination de toute la France, ce texte signé “ le Témoin des martyrs”, sera lu sur les ondes de Radio-Londres, Radio-Moscou, et publié dans la presse alliée. Le monde entier sera ainsi mis au courant du martyr de Guy Môquet et de ses 26 camarades. “ Est-ce bien la France, direz-vous, où se passent des choses pareilles ? écrit Aragon. Oui, c’est la France, soyez-en sûrs. Car ces vingt-sept hommes représentent la France mieux que ceux qui les ont désignés aux bourreaux allemands. Leur sang n’a pas coulé en vain ”.

1) Placée en résidence surveillée à la libération, le lieutenant Touya sera libéré, promu capitaine et décoré de la Légion d’honneur.

Article paru dans le numéro 776 de Liberté Hebdo. JC Seclin, Templemars, Vendeville,Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne,Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt,Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
 
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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 19:59

Guy Môquet, Un Jeune Communiste !

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Guy Mocquet avait 17 ans. Les balles nazies lui ont ôté la vie un matin d'octobre.
Le 22 octobre de l'année 1941. Avec 26 autres de ses camarades, des ouvriers, des étudiants, tous ses aînés. Il a été choisi par le ministère de l'intérieur du gouvernement de Vichy dans le camp des otages de châteaubriant et livré aux nazis. A l'époque, les ancêtres du MEDEF s'écrient déja " Mieux vaut hitler que le Front populaire"

Il est élève au lycée Carnot à Paris, et élève brillant quand la guerre éclate. Quand son père Prosper Moquet, député communiste, est arrêté, il quitte l'école et se met en contact avec la JC du 17e arrondissement. C'est une lutte clandestine : distribution de tracts, collages d'affiches la nuit. La police l'arrête pour lui faire dire où sont les amis de son père, les autres Jeunes Communistes. On le bat : Il ne dit rien.
Après un passage à la prison de Clairvaux, il est interné au camp de Chateaubriant. Là, avec Roger Sémat et Rino Scolari, il devient responsable de l'organisation des jeunes à l'intérieur du camp. But : maintenir les internés en forme physique en vue d'une éventuelle évasion, et apprendre auprès des profs internés...
Les heures sombres ne l'empêchent pas d'avoir la tête pleine de projets. Etre avocat, faire de la compétition, visiter l'union soviétique...et l'amour !

Mais le 22 octobre, Guy est désigné par le lieutenant de gendarmerie français Touya pour être fusillé. A l'appel de son nom, il traverse la baraque la tête haute, bravant ses bourreaux du regard. Il va rejoindre les autres désignés avec lui dans une baraque où on les isola. On les autorise à écrire une dernière lettre. C'est de là, sur une planche de la cloison, qu'il grave ses mots : "Vous tous qui restez, soyez digne de nous, les 27 qui allons mourir"
Puis ils montent dans des camions qui les emmenèrent vers la carrière de Châteaubriant.
Trois salves... Guy Moquet avait 17 ans.


Lettre de Guy Moquet à sa famille


Châteaubriant, le 22 octobre 1941.

Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi.
Certes, j’aurai voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas !
J’éspère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour.
A toi, petit Papa, si je t’ai fait, ainsi qu’à petite Maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis et à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi ! Ma vie a été courte !
Je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous.
Je vais mourir avec Tintin, Michels
Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi Maman, Serge, Papa, je vous embrasse de tout mon cœur d’enfant.
Courage !
Votre Guy qui vous aime

                                                                                                     ..................................               Guy.


Dernières pensées : "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"



Extrait vidéo du Meeting de Marie George Buffet concernant Guy Moquet


Dernières pensées des camarades de Guy Môquet

« NOUS VAINCRONS QUAND MEME. »
Jean Grandel

« VIVE LE PARTI COMMUNISTE. QUELQUES MOMENTS AVANT DE MOURIR. FUSILLE PAR LES ALLEMANDS. BAISERS A MA FEMME ET A MON CHER MICHEL. »
Jules Vercruysse

« JE MEURS COURAGEUX ET PLEIN DE FOI REVOLUTIONNAIRE. »
Maurice Gardette

« ADIEU ! ADIEU ! CAMARADES PRENEZ COURAGE. NOUS SERONS VAINQUEURS. VIVE L’UNION SOVIETIQUE. »
Jules Auffret

« VIVE LE PARTI COMMUNISTE QUI FERA UNE FRANCE LIBRE FORTE ET HEUREUSE. »
Titus Bartoli

« MORT POUR SON PARTI ET LA FRANCE. »
Edmond Lefevre

« LES CAMARADES QUI RESTEZ SOYEZ DIGNES DE NOUS QUI ALLONS MOURIR. »
Guy Moquet

« LES 27 QUI VONT MOURIR GARDENT LEUR COURAGE ET LEUR ESPOIR EN LA LUTTE FINALE, LA VICTOIRE DE L’URSS ET LA LIBERATION DES PEUPLES OPRIMEES. »
Emile David

« SOUVENIR D’UN FUSILLE. »
Houynck Kuong

« VIVE LE PC QUI FERA UNE FRANCE LIBRE, FORTE ET HEUREUSE. »
Thimbaud, Barthélémy, Pourchasse

« ADIEU ADIEU CAMARADES PRENEZ COURAGE NOUS SERONS VAINQUEURS. VIVE L’UNION SOVIETIQUE ! JULIEN FUSILLE PAR LES ALLEMANDS. »
Julien Lepanse

« AVANT DE MOURIR LES 27 SE SONT MONTRES D’UN COURAGE ADMIRABLE. ILS SAVAIENT QUE LEUR SACRIFICE NE SERAIT PAS VAIN ET QUE LA CAUSE POUR LAQUELLE ILS ONT LUTTEE TRIOMPHERA BIENTOT. VIVE LE PARTI COMMUNISTE. VIVE LA FRANCE LIBEREE. »
Timbaud. Poulmarch. Pourchasse.

« CAMARADES QUI RESTEZ SOYEZ COURAGEUX ET CONFIANTS DANS L’AVENIR. »
Les 27


Communiqué de presse du MJCF sur Guy Môquet
 

EN L’HONNEUR DE GUY MOQUET, NOUS RESISTERONS A SARKOZY

Lors de sa cérémonie d’investiture, Nicolas Sarkozy a décidé que la lettre de Guy Moquet serait lue dans les classes à la rentrée. Les jeunes communistes se réjouissent et approuvent une telle décision qui fait honneur, à la mémoire de la résistance, et de ce jeune homme de dix-sept ans qui fût l’un des leurs.
Car Sarkozy l’a oublié dans son allocution, Guy Môquet était un jeune communiste, résistant fusillé à l’âge de dix-sept ans. Il résistait contre l’autoritarisme, les arrestations arbitraires, les expulsions de juifs, de tziganes, d’homosexuels, de communistes, de résistants, de syndicalistes et d’opposants. Il incarnait des valeurs : paix, fraternité, liberté pour les peuples et les individus.
C’est pourquoi les jeunes communistes condamnent l’utilisation démagogique qu'a faite de Guy Môquet Nicolas Sarkozy dans sa campagne. Comme ministre de l’Intérieur, il a été le champion de la traque aux enfants sans-papiers dans les écoles, de la stigmatisation des immigrés et des jeunes, champion encore de l’attaque aux libertés publiques par ses lois sécuritaires. Nicolas Sarkozy a été le ministre de l’Intérieur qui faisait et continuera de faire arrêter et matraquer les camarades d’aujourd’hui et de demain de Guy Môquet.
En tout cas, cette reconnaissance de l’action de Guy Môquet est un formidable appel à la résistance, pour la reconnaissance des droits démocratiques, des droits sociaux. En 1941 comme en 2007 : pas touche aux enfants de nos écoles.
JC Seclin, Templemars, Vendeville, Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne, Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt, Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
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