LUNDI 19/11
20H30: La lune des pauvres (Théâtre)
MARDI 20/11
10H00: conférence/débat "Comment se constitue la notion de valeur dans les textes théâtraux". 2 oeuvres de Koltès seront analysés: Quai ouest et Combat de nègres et de chien.
13H00: Conférence sur Les repères politiques des gens engagés dans la lutte contre le CPE
18H30: Ce n'est qu'un début, film sur les grèves de 95 contre le plan Juppé
MERCREDI 21/11
16H00: Inch'Allah, un film sur l'immigration à Calais
JEUDI 22/11
10H00: Conférence de Mme Ricordeau (professeur de sociologie à Lille3) sur Le système carcéral. (Première partie)
13H30: Conférence de Mme Bouffioux (professeur de Philosophie à Lille3) sur Le rapport au travail chez les étudiants!
Lundi 26 novembre :
19h- PROJECTION (sur petit écran)- J’ai (très) mal au travail, documentaire de Jean-Michel Carré, 1h30. Suivi d’une discussion si le coeur nous en dit.
Mardi 27 novembre :
11h- CONFERENCE : La constitution de valeurs dans les textes théâtraux à travers deux oeuvres de Koltès_ Mme Beauvois
13h- ATELIER DEBAT : Les repères politiques des manifestant-e-s de la lutte dîte "anti-cpe". Animée par un étudiant en master 2 de sociologie.
17h- CONFERENCE : Marx, le mouvement ouvrier et l’éducation_ M Cotte.
Mercredi 28 novembre
10h- CONFERENCE DEBAT : La prison en question_ Mme Ricordeau et quelques militant-e-s anti-carcéraux.
14h- ATELIER DISCUSSION : Recherche et marché de la recherche_ Mme Bouffioux, Mme Louguet, Mr Ramare...
19h- Cours de self-defense
Jeudi 29 novembre
18h30- PROJECTION : Comment déréguler pour mieux contrôler ? film d’1h30 sur l’AGCS. Intervention de Ph. Verdebout (greenpeace).
Vendredi 30 novembre
14h- PROJECTION : Le grand soir, Th. Lacoste (1h08)
15h- ATELIER DEBAT : Mise en perspective historique de la loi LRU/ Mme Beauvois, Mme Louguet...
Un gouvernement sourd aux revendications des étudiants
Le gouvernement s'enferme dans sa surdité face aux revendications des étudiants. Valérie Pécresse déclare : « Cette autonomie n'est pas un désinvestissement de l'État. Elle va s'accompagner d'un investissement jamais vu de l'État dans l'université. »
François Fillon affirme pour sa part : « Quand j'entends des étudiants dire que la réforme sur l'autonomie des universités qui a été votée cet été (...) conduirait à la privatisation, à la sélection ou à l'augmentation des droits d'inscription, je dis c'est faux! ».
Pourtant, les faits sont là :
=>Le budget pour l'enseignement supérieur présenté par le gouvernement est le premier depuis 15 ans à ne pas prévoir de création de poste. Au contraire, la diminution des places aux concours de l'enseignement augure des suppressions futures. Sur les 1,8 milliards d'« augmentation » annoncés, pas un sou n'ira aux universités : 450 millionssont consacrés à l’augmentation des exonérations d’impôts, 470 financent les retraites des personnels, 329 sont attribués aux programmes de rénovation des bâtiments déjà prévus et 391 s’évaporent dans l’inflation. Comment alors nier le désengagement financier de l'État ?
=>La loi prévoit effectivement une augmentation de la part des « représentants des entreprises » aux conseils d'administration qui peut atteindre 10 points ; de plus, les universités ont la possibilité de faire appel à des fonds privés, par le biais de fondations, sans aucun contrôle : les entreprises auront ainsi un pouvoir de pression sur les politiques universitaires. Comment alors nier une dérive vers la privatisation ?
=>Dans les autres pays de l'Union européenne qui ont mis en œuvre des réformes similaires, à moyen terme, les frais d'inscription à l'université ont considérablement augmenté ; d'ailleurs, les rapports qui inspirent cette réforme (comme le « Pacte pour une nouvelle université ») prévoient un financement des universités provenant pour quart des étudiants. Comment alors nier une future augmentation des frais d'inscription ?
=>La loi stipule que l'accès à l'université est conditionné à une préinscription. Celle-ci est l'occasion pour les universités de faire pression sur les étudiants pour qu'ils ne s'inscrivent pas dans l'établissement ou dans la filière de leur choix. Comment alors nier un premier pas vers la sélection ?
Que le gouvernement ne partage pas cette analyse, on s'en doute. Mais ne mérite-t-elle pas pour autant qu'un grand débat s'ouvre aujourd'hui sur les transformations à apporter au service public d'enseignement supérieur ? Les interrogations que nous soulignons ici sont celles des étudiants. Faut-il y répondre par la force, comme le fait le gouvernement, ou en prenant toute la mesure des enjeux qui en découlent ? Le gouvernement doit accepter d'abroger cette loi, votée contre l'avis de la communauté universitaire, pour engager un véritable dialogue.
Le 14 novembre 2007,
Igor Zamichiei
Secrétaire national de l'UEC
Loi Pécresse sur les universités, suppression de postes dans l’Éducation nationale…
Le mouvement étudiant nous concerne.
La loi prévoit une présence plus forte des entreprises dans la direction des universités. Avec l’autonomie financière des facs
et la possibilité pour elles de créer des fondations pour récolter des financements privés, la voie choisit est claire : l’État se désengage du système universitaire français, alors que les
moyens manquent pour investir dans de nouvelles formations et dans la recherche, pour rénover les locaux, etc. Où trouvera-t-on l’argent indispensable si l’État ne paie plus ? D’une part,
dans les poches des étudiants, par une augmentation probable des frais d’inscriptions, d’autre part par le financement des entreprises. En contrepartie, celles-ci pourront peser sur l’offre de
formation, la soumettant à leurs intérêts privés. Les filières « non-rentables » (philo, lettres, histoire, etc.) seront nécessairement moins accessibles.
2 - Une attaque contre la démocratie
Les pouvoirs du président de la fac seront très fortement renforcés ; il aura notamment un droit de veto sur l’embauche
des enseignants, et se construira ainsi une équipe pédagogique à son image. De plus, la représentation des étudiants au C.A. sera nettement affaiblie, alors qu’avec « l’autonomie »,
cette instance devient toute-puissante.
3 - Une casse du statut public d'enseignement supérieur
Le président pourra décider d’embaucher des contractuels pour assurer les cours, c’est-à-dire des personnels extrêmement précaires et qui n’ont pas la même obligation de formation que les
fonctionnaires.
Après la défense : construire notre avenir.
L'union des étudiants communistes travaille actuellement, au plus près des étudiants, à la rédaction d'une loi pour la réussite dans l'enseignement supérieur. Celle loi prendrait en compte les différents aspects de la vie étudiante et pourrait y répondre par des proposition concrètes.
Quelques propositions :
- une allocation d'autonomie pour sortir les jeunes de la précarité et garantir, par de nouveaux services publics l'accès à la santé et au logement.- Une université 100% publique et gratuite avec suppression des frais d'inscription.
- Recruter massivement des enseignants chercheurs sur statut de la fonction publique ainsi que du personnel technique et administratif.
- Doubler le budget de fonctionnement par ét udiant pour permettre aux universités d'assurer leurs missions de formation et d'engager un vaste plan de rénovation, de construction et d'équipement des universités
DANS NOS FACS ET NOS LYCÉES, LA DROITE CHOISIT LA CASSE ET L'ÉLITISME.
CHOISISSONS LA LUTTE POUR LA RÉUSSITE
DE TOUTES ET TOUS !
Après une nouvelle victoire aux élections du printemps dernier, la droite a décidé de renforcer ses attaques sur l’ensemble du système éducatif : dans les lycées mais aussi sur les universités. Dès la rentrée, Nicolas Sarkozy a donné le ton, par sa « lettre aux éducateurs ».
Cette lettre, derrière une déclaration d'amour pathétique envers tous les « éducateurs » (terme mélangeant enseignants et parents), était fondée sur un projet de société clair : celui d'une droite qui défend des intérêts contraires aux nôtres.
Sont prévus dans cette lettre :
-Moins de postes et de moyens alloués à l'Éducation nationale.
-Plus de sélection et de plus en plus tôt.
-Pas d'avancée réelle vers un contenu émancipateur des enseignements.
La logique de ce projet produira un système éducatif aussi injuste qu'inefficace pour l'immense majorité d'entre nous.
Injuste, il le sera pour celles et ceux d'entre nous dont l'accès à un enseignement général de qualité sera barré arbitrairement, maintenant dès la sixième ! Il est temps de réaffirmer qu'on ne naît pas cancre ou bon élève, et que les inégalités sociales sont déterminantes dans les différences de réussite scolaire.
Inefficace, il pénalisera toute la société française, à l'exception des plus favorisés. C'est du niveau de formation de ses citoyens que dépend le développement économique et social d'un pays. Aujourd'hui, les classes sont surchargées ; le choix de réduire sans cesse les effectifs de l'Éducation nationale détruit notre système éducatif, avec à la clef suppression de classes, d'options rares mais souvent porteuses d'un bagage culturel indispensable ; les postes manquent : pénuries d'infirmières ou de conseillers d’orientation, etc.
C’est d’une refonte globale de l’éducation au service du marché des plus riches que le gouvernement veut construire. C’est le cas de la loi
sur les universités. LUTTONS POUR SON ABROGATION !
LOI PÉCRESSE SUR LES UNIVERSITÉS :
La mobilisation augmente pour imposer une autre logique !
Que se passe-t-il ?
Depuis maintenant quelques semaines, la mobilisation dans les universités contre la casse de ce qui nous attend après le bac : le système d'enseignement supérieur. Des étudiants discutent de ce projet de loi régressif et se mobilisent pour avoir leur mot à dire sur leur avenir. Des assemblées générales, des blocages ou des manifestations sont organisés dans des dizaines d’universités.
Pourquoi « casse de l'enseignement supérieur » ?
Parce que cette loi a pour objectif d'aligner le système français sur les logiques néolibérales qui dominent l'Europe :
-Les entreprises, intégrées directement dans la gestion de chaque université, auront de fait un droit de regard sur les formations proposées. Donc, derrière le joli mot d' « autonomie », il n'y a rien d'autres que la soumission de nos études aux intérêts du patronat local. L'offre de formation ne sera par conséquent pas la même d'une région à une autre, si les besoins des entreprises divergent.
-Le statut public de l'Université sera fondamentalement remis en cause : des contractuels, c'est-à-dire des personnels très précaires et moins bien formés, pourront êtres engagés par le président de chaque université.
-La démocratie à l'université sera affaiblie à l'extrême, avec moins place pour les étudiants dans les instances de direction et, sur le modèle de gouvernement de Sarkozy, le président d'une université concentrera entre ses mains des pouvoirs exorbitants.
Les projets de la droite pour les lycées et les universités ont les mêmes objectifs : la casse du service public et l’élitisme. Se mobiliser contre l’ensemble de ces projets est nécessaire pour notre avenir.
Il est possible d'imposer une logique qui corresponde à nos intérêts. Cette logique, c'est un projet pour l'éducation visant à la réussite de toutes et tous, par la mobilisation de plus de moyens humains et financiers, par une démocratie plus développée dans les lycées et les facs, et par des contenus divers et permettant une émancipation réelle ; cela impliquera de rompre avec les logiques du capitalisme ;
Pour cela, notre indignation ne suffira pas :
MOBILISONS-NOUS !
Tous dans la rue le 20 novembre
14h Porte de Paris
Communiqué de presse
Mouvement Jeunes Communistes de France.
Fédération du Nord.
La pression monte
La journée du lundi 12 novembre était une journée charnière pour la mobilisation nordiste contre la LRU. Les facultés de Lille 1 et de Lille 3 tenaient leurs Assemblées Générales pour décider, ou non, de la reconduite du blocage.
Le résultat est sans appel : les deux universités ont votés la reconduite du blocage à 1631 voix contre 1037 pour lille III et à 1082 contre 1006 à lille I.
Ces résultats démontrent que le mouvement n'est pas le fait d'individus isolés mais qu'il prend un caractère de masse auprès de la communauté universitaire bien décidée à défendre l'avenir du
Service Public d'Enseignement Supérieur. Au delà du clivage du moyen d'action sur le blocage, c'est une immense majorité d'étudiants qui ont pris conscience de la dangerosité de la loi et qui
sont décidés à se mobiliser. Nous nous félicitons de cette montée en puissance de la mobilisation et nous appellons à continuer de faire monter la pression sur le gouvernement.
Cette semaine sera déterminante et les étudiants, les cheminôts, les salariés d'EDF-GDF, comme les salariés du service publics sont bien décidés à unir leurs efforts afin de remettre en cause le système qui tend à détruire l'ensemble de nos acquis sociaux obtenus de longue lutte.
Lille, le 13.11.07
Aux secteurs en lutte de la santé, de l'éducation, de la justice, de la culture, des transports, de l'energie, les chômeurs, précaires, sans-papiers et autres "sans" :
Au-delà de leur lutte pour l'abrogation de la loi dite Libertés et Responsabilités des Universités (LRU), les étudiantEs de Lille3 voudraient attirer l'attention sur un élargissement des revendications, sur une mise en commun des efforts de lutte, car ils et elles estiment que l'ennemi à combattre est le même pour les différentes catégories socio-professionnelles visées par ce tract. Cet ennemi en question n'est pas une personne ou l'Etat en particulier, ni même tout à fait ce gouvernement dans sa spécificité, mais plutôt la dynamique libérale qu'il incarne et qui vise à réduire chaque jour davantage les prérogatives de l'Etat et ses responsabilités dans la gestion des financements publics. L'assemblée générale de Lille3 en lutte:
=>a perçu dans son analyse que dans leurs luttes respectives les différents secteurs en lutte reprochent à notre gouvernement ainsi qu'au précédent de s'engager dans une privatisation successive et inquiétante des éléments vitaux de notre société : éducation, santé, culture, justice, transports, énergies…
=>appelle donc à la mobilisation des autres secteurs en lutte pour dénoncer le désengagement de l'Etat et la déconstruction des services publics.
=>souhaite que la loi dite LRU soit mise en relation avec un certain nombre d'autres lois votées par ce gouvernement et son prédécesseur, afin de mettre un doigt sur ce qui constitue une privatisation systématique des prérogatives d'Etat dans une optique de rentabilité.
=>s'interroge sur les motivations de notre gouvernement et sur sa tendance à vouloir copier des modèles économiques qui ne sont pas gage de succès mais tendent au contraire à augmenter les inégalités sociales.
=>par le biais de sa commission interlutte mandatée pour entrer en contact avec l'ensemble des autres secteurs en
lutte, demande à ce que les AG en lutte, collectifs, organisations, associations et personnes se sentant concernés par la convergence des luttes participent à :
JC Seclin, Templemars, Vendeville,Wattignies, Haubourdin, Emmerin, Houplin-Ancoisne,Santes, Wavrin, Don, Allenes les Marais, Carnin, Annoeullin, Bauvin, Provin, Gondecourt,Avelin, Martinsart, Attiches, Phalempin, Tourmignies, Pont-à-Marcq, Mérignies, La Neuville, Wahagnies, Libercourt, Oignies, Ostricourt, Moncheaux, Raimbeaucourt, Leforest, Faumont, Mons-en-pévèle, Thumeries,
Mouvement Jeunes Communistes de France
Communiqué de PresseLe gouvernement seul face à sa loi !
La journée de mobilisation contre la Loi Pécresse d’hier a montré que de plus en plus d’étudiants sont sensibles aux dangers de cette loi.
Ce sont maintenant plus de 50 universités qui ont organisé des assemblées générales depuis le début de la semaine. Plus de 30, soit 40% des universités, se sont prononcées contre la loi Pécresse. Contrairement à ce que prétend Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur, cette réforme n’est pas soutenue par l’ensemble des usagers, ni même des personnels de l’enseignement supérieur. Après le Snesup, c’est en effet l’Unsa éducation qui s’est prononcé en soutien de la mobilisation étudiante.
Face à cette mobilisation, l’absence de soutien à cette réforme sonne comme un désaveu pour le gouvernement. Ni les organisations étudiantes qui avaient été reçues avant le vote de la Loi, ni même le Medef ou la CPU (Conférence des Présidents d’université) ne font entendre leur voix pour soutenir cette réforme.
Les circonvolutions de la Ministre sur une instrumentalisation de la mobilisation sont là pour prouver que le gouvernement est à court d’argument pour prouver le bien fondé de sa réforme. De la même manière, les propositions de la Ministre sur le logement ne peuvent cacher que le débat est bien sur les objectifs et le contenu de la Loi Pécresse.
Les jeunes communistes appellent l’ensemble de la communauté universitaire à se mobiliser contre la Loi Pécresse. Nous appelons à ce que le décryptage de la Loi continue à se faire dans les universités, que les étudiants se l’approprient, en lien avec les personnels des universités.
Nous appelons à participer aux prochaines journées de mobilisations des 14 et 20 novembre.
Paris, le 9 novembre 2007