La Jeune Garde est un chant
révolutionnaire. La première version a été écrite par Montéhus sur une musique de Saint-Gilles vers 1920.
Ce chant de la jeunesse ouvrière de France est composé avant le congrès de Tours (décembre 1920), congrès de fondation du
Parti Communiste. Avant la Seconde Guerre Mondiale, il fut chanté aussi bien par les jeunesses socialistes que par les jeunesses communistes.
La version originale de Montéhus commençait : " Nous sommes la jeune France...". Les mouvements communistes y ont
substitué : " Nous sommes la Jeune Garde...". Les deux premiers couplets sont de Montéhus, les autres ont été rajoutés par la suite.
On remplace souvent aujourd'hui l'"ordre nouveau " du dernier couplet, de fâcheuse résonnance, par " monde nouveau
".
Nous sommes la jeune garde
Nous sommes les gars de l'avenir
Elevés dans la souffrance,
Oui, nous saurons vaincre ou mourir.
Nous combattons pour la bonne cause,
Pour délivrer le genre humain
Tant pis si notre sang arrose
Les pavés sur notre chemin.
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés
V'là le jeune garde ! V'là la jeune garde,
Qui descend sur le pavé.
C'est la lutte finale qui commence,
C'est la revanch' de tous les meurt de faim
C'est la révolution qui s'avance,
Et qui sera victorieuse demain.
Penez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !
Enfants de la misère,
De force nous sommes des révoltés
Nous vengerons nos pères
Que des brigands ont exploité.
Nous ne voulons plus de famine
A qui travaille il faut du pain,
Demain nous prendrons les usines,
Nous sommes des hommes et non des chiens.
Nous n' voulons plus de guerre
Car nous aimons l'humanité,
Tous les hommes sont nos frères
Nous clamons la fraternité,
La République universelle,
Tyrans et rois tous au tombeau !
Tant pis si la lutte est cruelle
Après la pluie le temps est beau.
Quelles que soient vos livrées,
Tendez vous la main prolétaires.
Si vous fraternisez,
Vous serez maîtres de la terre.
Brisons le joug capitaliste,
Et bâtissons dans l'monde entier,
Les Etats-Unis socialistes,
La seule patrie des opprimés.
Pour que le peuple bouge,
Nous descendrons sur les boulevards.
La jeune Garde Rouge
Fera trembler tous les richards !
Nous sommes les enfants de Lénine
Par la faucille et le marteau
Et nous bâtirons sur vos ruines
Le communisme, ordre nouveau !
Témoignage de Jacques Tourtaux, ancien secrétaire du cercle de l'UJCF de Rethel.
Je me souviens fort bien qu'en 1959, dès la création du cercle de l'Union des Jeunesses Communistes de France (UJCF),
dans notre petite ville de Rethel, dans les Ardennes, nous nous étions fait un point d'honneur à connaître par coeur La Jeune Garde mais aussi, tous les chants révolutionnaires et patriotiques :
La Marseillaise, L'Internationale, Le Chant des Partisans, Le Chant des Marais, La Butte Rouge, Le Temps des Cerises, et bien d'autres chants d'amour, d'hymnes à la paix.
A l'époque, la Guerre d'Algérie faisait rage, les cercueils de nos jeunes gens de 20 ans n'en finissaient plus de rentrer
à la maison. Les familles endeuillées, les fiancées, les amis, pleuraient un être cher. Ce magnifique chant de La Jeune Garde est donc tout naturellement devenu notre chant de ralliement, notre
chant de combat.
Je me rappelle encore comme si c'était hier, de mon bel accordéon que j'avais choisi et voulu de couleur rouge, je me
souviens de ces moments mémorables où je jouais La Jeune Garde, L'Internationale, Le Chant des Partisans, La Marseillaise, notamment.
Je me souviendrai toujours de cette procession religieuse catholique qui passa devant chez moi pour s'arrêter à quelques
mètres du baraquement où nous habitions (en 1939/45, la ville avait été détruite à 80% par les boches et durant de longues années, les gens ont vécu dans des baraquements), je suis sorti avec mon
bel accordéon rouge et j'ai joué Debout, L'Internationale et la Jeune Garde, ne voulant pas voir ce cinéma près de chez moi.
Dépités, le curé, les enfants de choeur et les grenouilles de bénitiers ont pris la fuite devant La Jeune Garde, sous le
regard amusé et complice du grand-père Tourtaux, authentique maire de gauche du bourg voisin de Sault-les-Rethel. Cet homme, ACVG et victime de la Guerre de 14/18, gazé au Chemin des Dames et
blessé aux Eparges, ce sergent qui fut un des compagnons de combat dans les tranchées de braves soldats fusillés pour l'exemple, sur ordre de Pétain, cet homme qui ne jurait que par l'Armée
Rouge, que par l'URSS, était tranquillement assis près de moi, battant la mesure avec sa main.
Nous n'avons plus jamais vu de procession dans notre quartier. Lorsque je me remémore cette anecdote, je ne puis
m'empêcher de penser à ce chanoine de Latran, ce " fils de dieu " qui prétend délaïciser notre école de la République avec des crucifix et des missels, qui bombarde l'Afghanistan de ses
missiles, et dont il se sert en notre nom pour ses croisades, je me dis qu'il ferait bien de relire les belles paroles de La Jeune Garde avant que celle-ci ne s'en empare et ne le dépose
révolutionnairement de son trône.
Oui, mr Sarkozy, notre jeunesse que vous voulez pourrir, n'est pas morte, elle est encore saine. La Jeune Garde va
bientôt devenir son chant de combat. La jeunesse est l'avenir. Vous, Sarkozy, vous êtes le représentant de la " haute " société, celle qui va devoir rendre des comptes à la
nation.
PRENEZ GARDE ! PRENEZ GARDE ! BOURGEOIS ET GAVES !
PAR VOTRE " IGNORANCE " COUPABLE, VOUS DONNEZ AU PEUPLE ET A SA JEUNE GARDE LES ARMES DONT IL A BESOIN POUR COMBATTRE POUR LA BONNE CAUSE, LA DELIVRANCE DU GENRE HUMAIN.
COMME EN GRECE, COMME EN AMERIQUE LATINE, LA REVOLUTION EST EN MARCHE ET RIEN, NI PERSONNE NE POURRA ARRETER LA JEUNE GARDE.