Nous connaissons la technique pour l’avoir expérimenté en 2007, lorsque N.Sarkozy accéda à la présidence de la République. Une grande partie de sa campagne était axée sur la répression de « ces jeunes de banlieue » qui étaient à l’origine des « émeutes » en 2005. La manœuvre avait réussi : environ un million d’électeurs dévolus au FN avaient reportés leurs voix sur le candidat de l’UMP. Sur les dernières semaines de la campagne de 2012, se voyant dépasser dans les sondages, « feu » Nicolas avait tenté le même virage extrême-droite. On connaît la fin de l’histoire…
Espérons que Netanyahou prenne la même porte de sortie. Lui et les gouvernements israéliens successifs ont pris l’habitude de faire des démonstrations de force prenant la forme de massacre à la veille d’élection. On se rappelle qu’en décembre 2008 - janvier 2009, l’opération « Plomb durcit » avait fait près de 1500 morts et plus de 4000 blessés. Les élections législatives de février 2009 avaient cependant vues le parti travailliste d’Ehud Olmert perdre contre le Likoud de B.Netanyahou.
Au-delà de tout calendrier politique, l’acharnement sur le peuple palestinien et la bande de Gaza ne doit plus être toléré. Il est important de rappeler que c’est une prison pour les 1,5 millions de palestiniens qui y habitent. Cette bande de terre étant petite (360 kilomètres carrés) cela ramène à une densité de population de 4500 personnes par kilomètre carré. C’est un des endroits au monde où la population est la plus élevé et dans une situation d’extrême précarité. 34% de la population est au chômage, 80% de cette population dépend de l’aide alimentaire. 85% des écoles doivent fonctionner en « double service » (un le matin et l’autre l’après-midi), tant les élèves sont nombreux. De plus, depuis 2007 le contrôle de Gaza a été renforcé, les gazaouis n’ont quasiment pas le droit de se rendre en Cisjordanie ou ailleurs.
De manière plus générale, le gouvernement israélien a annoncé le doublement du budget national pour la colonisation, le rappel de 30.000 réservistes à Gaza, la programmation de 1200 logements essentiellement dans les colonies de Jérusalem-Est, et est allé jusqu’à menacer l’Autorité Palestinienne de liquidation.
La question qui nous est posé en France est « jusqu’à quand ? »
Jusqu’à quand allons-nous laisser les responsables politiques israéliens faire assassiner impunément le peuple palestinien et mener une politique de colonisation et d’apartheid ?
Jusqu’à quand les médias français feront semblant de croire à la version « une roquette justifie un bombardement » ?
Nous n'acceptons plus les formules creuses et les simples « manifestation d'inquiétude » de nos gouvernements, signifiant que la France ne prend pas réellement position pour les droits de l’Homme et le droit international!
Le Mouvement des Jeunes Communistes de France appelle au rassemblement de soutien samedi 17 novembre à 15h place de l’Opéra à Paris et à tous les autres rassemblements en France.
Nous exigeons l’arrêt des attaques sur Gaza. Nous exigeons également la prise de sanction de la part de la France et de l’Union Européenne contre Israël afin que celle-ci respecte les résolutions de l’ONU.
La France doit soutenir le 29 novembre prochain le vote à l’ONU pour que la Palestine accède au statut « d’état observateur ».
Source: MJCF