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  • : MJCF, Mouvement des Jeunes Communistes de France, JC seclin, Section du Pévèle Mélantois
  • : Jc Seclin, Blog des Jeunes Communistes du pévèle et du mélantois. Construire la révolution, quotidiennement! Défendre le service public et gagner de nouveaux droits pour les Jeunes! La diversité dans l'unité ! La réflexion dans l'action ! Pour lutter, pour s'organiser, pour défendre un partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs : Rejoins la JC !
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Matériel Militant

ARCHIVES DE L UNION DE VILLES
Voici désormais en ligne, en libre accès pour nos lecteurs, l'ensemble du matériel militant utilisé depuis la rentrée de septembre 2007.

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Radio Révolution

2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 20:54

Les annonces se multiplient quant à un effort sans précédent que ferait l’État dans le financement des universités. Alors regardons de près la réalité de cet « engagement ».

 

Premièrement, concernant l’investissement de 5 milliards d’euros sur 5 ans.

 

1. Cet argent vient de la vente de 3 % d’EDF. Ainsi, le gouvernement accélère la privatisation d’EDF pour investir dans l’Université. L’énergie doit au même titre que l’Éducation être un bien public. Dans ces deux domaines, les enjeux pour la société sont bien trop importants pour les soumettre à la loi du marché.

 

2. Sur les 1,8 milliards déjà votés pour cette année, il n’y a pas d’argent « frais » pour les universités : 450 millions sont consacrés à l’augmentation des exonérations d’impôts, 470 financent les retraites des personnels, 329 sont attribués aux programmes de rénovation des bâtiments déjà prévus et 391 s’évaporent dans l’inflation.

 

Deuxièmement, la composition de ces budgets n’amène pas à un meilleur service public d’enseignement supérieur, mais au contraire à renforcer un système à deux vitesses

 

1. Le budget voté cet année est le premier depuis 15 ans sans création de poste. Quel est le sens d’un investissement sans augmentation de l’encadrement ?

 

2. La lettre de mission écrite par Nicolas Sarkozy à Valérie Pécresse explicite que la répartition des moyens doit se faire selon les résultats des établissements. Pour que l’investissement soit efficace et éviter une concurrence destructrice, l’argent public ne devrait-il être scientifiquement, pédagogiquement et territorialement équitablement réparti ?

 

La réalité, c’est que le gouvernement va mettre l’argent public au service de logiques privées et que la LRU va mener à un enseignement supérieur à deux vitesses.

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 20:32
Voici la déclaration de l'Union des Etudiants Communistes de Lille suite à la décision de l'UNEF d'appeller à la levé des blocages. 

La grève est juste !

L'Union des Etudiants Communistes de Lille prend acte de la décision des adhérents de l'Union Nationale des Etudiants de France. Nous l'acceptons même si nous avons du mal à la comprendre.

Vous pouvez consulter les résultats complets sur la page suivante : (ici)

Nous estimons que les "avancées" sont réellement trop minimes pour permettre un arrêt de la mobilisation, car les points conduisant à une destruction de l'Université publique n'ont pas été revus.

En conséquence, malgré les difficultés, l'Union des Etudiants Communistes de Lille, dénonçant et les provocations policières et les manoeuvres ultra-gauchistes qui détournent le mouvement de sa vocation première, appelle à continuer le mouvement pour l'abrogation de la LRU. Et en premier lieu à participer massivement aux Assemblées Générales qui se dérouleront Lundi 3 Décembre : 11h à Lille III (bât B) ; 13h à Lille I ( Halle Vallin) ; Lille II (à voir).

Nous restons à la disposition de tous les étudiants désireux de lutter pour une Université démocratique dans une France nouvelle !

Retrouvez le blog de l'Union des Etudiants Communistes ici 
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 23:41
Sarkozy ta LRU, ça s'réglera dans la rue !

Coté rue

arton187.jpgCe mardi 27 a été marqué par une nouvelle journée d’information, d’actions et de manifestations partout en France pour l’abrogation de la LRU. Et fait nouveau, depuis quelques jours la mobilisation des enseignants-chercheurs s’amplifie avec des AG dans nombre d’universités. Quant aux lycées, le mouvement continue de s’étendre partout en France.

Les premiers chiffres des manifestations que nous avons sont encourageants : 6 000 étudiants et lycéens à Lille, 5 000 à Paris, 3 000 à Rennes, 3 000 à Toulouse, 3 000 à Nantes, 2 000 à Lyon, 2 000 à Saint Etienne, 2 000 à Bordeaux, 2 000 à Rouen, 1 500 à Marseille...

Le cortège lillois était aujourd'hui le plus massif de France, preuve que la mobilisation dans le nord ne faiblit pas et continue de grandir. 

Coté salon

20070620.FIG000000018-32374-1.jpgRien de nouveau ne ressort de la négociation du jour avec Valérie Pécresse.

L’augmentation de la dépense publique par étudiant avait déjà été annoncée de longue date et confirmée hier. Mais, pour Nicolas Sarkozy, les moyens devront être répartis aux résultats : mettez de l’essence dans un moteur inégalitaire et vous obtiendrez toujours plus d’inégalités !

Quant aux autres annonces - diplômes reconnus nationalement, pas sélection à l’entrée de l’université, pas d’augmentation des frais d’inscription, réussite en licence - ce ne sont que des promesses réitérées sans élément concret face à une loi qui elle est bien réelle et qui va mener à un enseignement supérieur à deux vitesses.

Pour toutes ces raisons, nous appellons à amplifier la mobilisation pour l’abrogation de la LRU et à participer en ce sens à la journée de manifestation du jeudi 29 novembre.


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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 22:22
PROPOSITION DE LOI

tendant à l'abrogation de la loi 2007-1199 relative aux libertés et aux responsabilités des universités.

 

Article unique 


La loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et aux responsabilités des universités est abrogée.


Exposé des motifs
 

Mesdames, Messieurs, 

Le mouvement étudiant s’amplifie de jour en jour, pour refuser la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Par la mise en concurrence des universités et des étudiants, cette loi vise à détruire les fondements du système éducatif français. Nous en demandons donc l'abrogation. Il ne s’agit pas de défendre un statu quo, mais contrairement à la loi LRU, de proposer pour l’université une réforme ambitieuse.

Cette loi représente un danger tant pour le fonctionnement financier que démocratique des universités. Elle renforce le pouvoir des présidents d'universités et restreint le nombre de membres des Conseils d'administration. Cette loi favorise le regroupement d'universités, un président aux pouvoirs élargis et un CA de moins de 30 personnes pourraient donc être à la tête d'universités de plus de 100,000 étudiants (ex: l'université de Provence). La composition des conseils d'administration est aussi contestable, le nombre de représentants extérieurs à l'université (7 ou 8) étant supérieur au nombre de représentants étudiants (de 3 à 5).

Le volet financier de cette réforme est plus que contestable. L'autonomie financière proposée aux universités est un voile de fumée pour cacher le désengagement financier de l'Etat alors que ce dernier se devrait de doubler le budget alloué à l'enseignement supérieur afin de mener une réforme efficace des universités. En encourageant une politique d'emploi basée sur la contractualisation, ainsi que la création de fondations comme source de financement, cette loi accentue la dépendance financière des établissements d'enseignement supérieur. Les acteurs privés, nouveaux bailleurs de fond des universités françaises, pourraient revendiquer des modifications des formations proposées au sein des établissements les plus fragiles financièrement. Une forte augmentation des frais d'inscription est aussi à prévoir comme cela est déjà le cas dans les instituts d'études politiques (pourtant établissements publics). Enfin, l'autonomie financière créera des disparités de moyens se répercutant indéniablement sur la qualité des diplômes délivrés par les universités les plus exposées.

Il y a urgence à donner de nouveaux moyens à l’université, en recrutant massivement des enseignants chercheurs sur statut de la Fonction publique ainsi que du personnel technique et administratif. Le budget de fonctionnement par étudiant doit être doublé pour permettre aux universités d’assurer leurs missions de formation et d’engager un vaste plan de rénovation, de construction et d’équipement des universités.

L’université doit rester accessible à tous, sans discrimination sociale, c’est pourquoi il faut établir une gratuité véritable des études.

La présente proposition de loi vise donc à supprimer un projet de loi qui loin de répondre aux besoins des universités engage l'enseignement supérieur français sur la voie de privatisation et rompt définitivement avec la vision républicaine de l'éducation.

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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 18:40

Plus de 80% des étudiants pour l'abrogation de la L.R.U.

Ce lundi 26 novembre, les partisans de la L.R.U. avaient l'oeil rivé sur les facs en lutte. Pour eux, ce qu'ils qualifient de « mouvement minoritaire de contestation » devait s'essoufler, et beaucoup comptait sur cette journée pour voir une baisse de la mobilisation.

Après les assemblées générales d'aujourd'hui, les résultats sont clairs. Nous savons désormais qui est minoritaire, et contrairement à ce que nous assène la propagande gouvernementale, nous voyons bien que la minorité ne se situe pas dans le camp des opposants à la loi.

 

Sur plus de 3100 votants à l'université de lille III, ce sont 80 % des étudiants qui sont pour l'abrogation de la L.R.U. Comme nous le mentionnons depuis le début de la mobilisation, une large majorité de la communauté universitaire est contre cette réforme et en demande l'abrogation pure et simple. Nos déclarations sont désormais appuyées par des chiffres et le gouvernement doit jouer carte sur table en reconnaissant la légitimité et le caractère de masse du mouvement.

Au dela de ce résultat, le blocage est reconduit, notamment à lille III ou ce sont 1596 étudiants contre 1517 qui ont votés pour la poursuite de la lutte via ce moyen de mobilisation. L'université de Lille II a également reconduit son blocage.

Les étudiants se sont aujourd'hui donnés les moyens de lutter contre la casse du service public d'enseignement supérieur. La nécessité de lutter est claire dans l'esprit des étudiants. Nous sommes déterminés et nous ne lacherons pas, l'avenir de l'enseignement public en dépend.

Dès demain nous serons dans la rue pour clamer haut et fort notre revendication : l'abrogation de la L.R.U.!



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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 08:25
Après l'immense succès de la manifestation du 20 Novembre, et aux vues de l'extension de la lutte contre la L.R.U. aux lycéens qui se sentent pleinement concernés par la casse de l'Enseignement Supérieur et du service public de l'Education en général - comme la montré la manifestation nationale du 22 novembre qui rassembla à Lille près de 6000 étudiants et lycéens - la mobilisation s'étend encore.

Le mardi 27 verra encore les étudiants, les lycéens et les enseignants battre le pavé lillois. Nous vous donnons donc rendez-vous


Mardi 27 Novembre à 14h
Porte de Paris
 

Nous sommes en positon de force, et Valérie Pécresse va tenter de négocier à la marge, sur des questions sans lien avec sa réforme-régression L.R.U. pour nous diviser.

Tous ensemble, nous en obtiendrons l'abrogation si nous ne cèdons pas!
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 12:35

La mobilisation prend de l'ampleur,
continuons le combat,
jusqu'à l'abrogation de la LRU

La pression monte

Depuis plusieurs semaines, la mobilisation ne fait que grandir. Plus d'une fac sur deux est touchée par le mouvement de contestation. Sur lille ce sont les trois universités, Lille 1, Lille II et lille III, qui connaissent un blocage total ou partiel. C'est désormais depuis quelques jours au tour des lycées de rentrer dans la lutte, car les lycéens d'aujourd'hui sont en première ligne pour subir les attaques de la droite contre l'université publique. Ainsi, le lycée de Gondecourt est bloqué depuis jeudi. Dès jeudi soir, la PEEP appellait les parents à faire pression sur leurs enfants pour que ceux-ci votent contre le blocage. Nous affirmons haut et fort que les lycéens seront les premières victimes de cette loi et que c'est à eux de se mobiliser pour leur avenir. Nous sommes assez grand pour décider des modalités de notre lutte.

Dès vendredi matin, c'était à l'UNI de s'y mettre, en distribuant son premier tract de l'année pour enchaîner les mensonges sous couvert de détenir la « vérité ultime ». Si l'augmentation des frais d'incription, la sélection, et la privatisation ne sont pas écrits en rouge dans le texte, c'est pourtant les conséquences qui se sont produites ailleurs en europe avec le passage de lois similaires à la LRU. Doit-on rappeller que les frais d'inscriptions ont triplé en italie et qu'en Allemagne, la fac de Mannheim demande 5000€ de frais d'inscriptions ? Voici point par point, une réponse aux arguments qui nient le désengagement financier de l'état, l'augmentation des frais d'inscriptions, et la dérive vers la privatisation.

- Le budget pour l'enseignement supérieur présenté par le gouvernement est le premier depuis 15 ans à ne pas prévoir de création de poste. Au contraire, la diminution des places aux concours de l'enseignement augure des suppressions futures. Sur les 1,8 milliard d'« augmentation » annoncés, pas un sou n'ira aux universités : 450 millions sont consacrés à l’augmentation des exonérations d’impôts, 470 financent les retraites des personnels, 329 sont attribués aux programmes de rénovation des bâtiments déjà prévus et 391 s’évaporent dans l’inflation. Comment alors nier le désengagement financier de l'État ?

- La loi prévoit effectivement une augmentation de la part des « représentants des entreprises » aux conseils d'administration qui peut atteindre 10 points ; de plus, les universités ont la possibilité de faire appel à des fonds privés, par le biais de fondations, sans aucun contrôle : les entreprises auront ainsi un pouvoir de pression sur les politiques universitaires. De plus, les tout puissants présidents d'universités pourront embaucher des contractuels, c'est-à-dire des personnels très précaires et moins bien formés. Le statut public des enseignants et des personnels est clairement remis en cause. Comment alors nier une dérive vers la privatisation ?

- Dans les autres pays de l'Union européenne qui ont mis en œuvre des réformes similaires, à moyen terme, les frais d'inscription à l'université ont considérablement augmenté ; d'ailleurs, les rapports qui inspirent cette réforme (comme le « Pacte pour une nouvelle université ») prévoient un financement des universités provenant pour quart des étudiants. Comment alors nier une future augmentation des frais d'inscription ?

C’est une refonte globale de l’éducation au service des capitalistes que le gouvernement veut construire. C’est le cas de la loi sur les universités.

LUTTONS POUR SON ABROGATION !

Matraque et mensonge, les deux réponses de la droite !

Face au combat légitime mené par les lycéens, Madame Pécresse, relayée dans les lycées par l'UNI, continue d'enchaîner les mensonges. Et lorsque la jeunesse sort dans la rue, cela se finit sous une pluie de matraques. Jeudi, 5000 lycéens et étudiants s'étaient donné rendez-vous dans la rue afin de montrer leur détermination à obtenir l'abrogation de la LRU. Cette manifestation fut un franc succès mais elle s'est tristement finie par de violentes charges policières faisant plusieurs blessés, notamment le secrétaire de l'Union des Etudiants Communistes de Lille.

Depuis le début du mouvement, le gouvernement n’a su répondre que par la force. Les évacuations des universités occupées se sont multipliées, des militants ont été arrêté sans motif réel et les forces de l’ordre sont plusieurs fois intervenues avec violence dans des universités mobilisées.

Nous ne nous laisserons pas intimider par les CRS, nous ne laisserons pas duper par les mensonges !

« A ceux qui veulent, privatiser les facs, les lycéens répondent :   Résistance  ! »

 

Oui au blocage, Non à la soumission !

Le blocage des lycées et des universités laisse beaucoup de monde perplexe. Nous nous priverions de notre outil d'émancipation, nous serions une minorité d'activistes à empêcher les honnêtes étudiants d'étudier. Pourtant, les modes de militantisme ont toujours été décidés de manière démocratique et soumis à un vote. A Gondecourt, ce sont déjà deux votes qui ont eu lieu en deux jours ! Le blocage n'est cependant pas une fin en soi, il doit permettre aux étudiants et lycéens libérés de la pression scolaire de pouvoir s'investir pleinement dans la lutte, de préparer les manifestations, de préparer des tracts, de s'informer, de rendre la bataille publique, et d'aller étendre la lutte aux autres secteurs. Il faut également avoir conscience que pour le gouvernement, un lycée bloqué est un lycée en lutte alors qu'un lycée débloqué est un lycée qui a déposé les armes et qui à renoncé à se battre pour une meilleure éducation.

Pour l'ABROGATION : TOUS ENSEMBLE DANS LA RUE
Mardi 27 novembre - 14h00 : Porte de Paris


Face à la droite, on ne se laissera pas faire !

Les différents mouvements sociaux ont en commun la volonté de porter le ras-le-bol des jeunes et des salariés face au rouleau compresseur qui écrase leurs droits.

Les étudiants combattent la loi Pécresse parce qu’elle remet en cause le droit à l’éducation pour tous, qu’elle asservit l’enseignement supérieur aux intérêts privés, et qu’elle instaure son fonctionnement anti-démocratique.

Les salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF, de GDF et de l’Opéra de Paris combattent la réforme des régimes spéciaux parce qu’elle va conduire à un recul de l’âge du départ à la retraite et à la baisse significative des pensions.

Les fonctionnaires des services publics se battent contre la baisse des moyens alloués à l’école, à la santé, à la justice… Ainsi que pour des salaires décents.

Dans de nombreuses entreprises des salariés se mobilisent pour une hausse du pouvoir d’achat, une amélioration de leurs conditions de travail, et contre les délocalisations.

 

Derrière des revendications qui leur sont propres se dessinent des aspirations communes !
L’empilement des attaques de la droite est le fruit d’un projet politique de régression sociale.
Pour y répondre, c’est bien d’une riposte politique dont nous avons besoin !

Pour y contribuer, Rejoins la JC !

Pour le tract sur le blocage du lycée de gondecourt pendant le mouvement anti LRU
>>Cliquez ici<<

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 12:18
Jouez cartes sur table, Madame la Ministre !

DSC03216.jpgAlors qu’entre 20.000 et 30.000 étudiants et lycéens ont manifesté hier dans toute la France contre la Loi Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur semble en complet décalage. Dans une lettre ouverte à Valérie Pécresse, les étudiants communistes lui proposent un débat public sur les enjeux de la LRU. La ministre sera-t-elle prête à jouer cartes sur table ?

Lors d’une conférence de presse organisée ce matin les jeunes et étudiants communistes ont interpelé Valérie
Pécresse sur sa volonté d’un débat transparent sur le fond de la LRU. Une interpellation matérialisée par une lettre ouverte.

La lettre envoyé à Valérie Pécresse

Paris, le mardi 20 novembre 2007,

 

Madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

 

Depuis plusieurs semaines, un mouvement étudiant grandit dans le pays. Ce mouvement porte la revendication d’abrogation de la loi sur les universités. Il témoigne des plus grandes inquiétudes des jeunes pour leur avenir. Mais au-delà de celles-ci, il démontre leur aspiration à vivre mieux, à pouvoir étudier dans de bonnes conditions et à réussir leur parcours scolaire. Nous partageons l’objectif de réformer l’enseignement supérieur pour que ces aspirations se réalisent. Mais nous divergeons clairement sur les transformations à opérer pour parvenir à cet objectif. L’Union des étudiants communistes est la seule organisation politique proprement étudiante et s’est positionnée pour l’abrogation de la loi. Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre analyse de la situation actuelle afin de trouver, tous ensemble, les réponses aux enjeux posés par le mouvement étudiant.

 

La loi relative aux libertés et responsabilités des universités ne fait pas consensus au sein de la communauté universitaire : comment d’ailleurs une loi votée pendant l’été, sans débat dans les universités, pourrait-elle recevoir l’approbation majoritaire ? Vous n’ignorez pas que d’importants syndicats d’enseignants-chercheurs et de personnels se sont opposés dès le début à nombre de dispositions du texte. Dès l’adoption du projet de loi, des réunions de conseils d’administration ou des trois conseils ont, dans plus d’une trentaine d’universités, émis d’importantes réserves. Enfin, des assemblées générales rassemblant des milliers d’étudiants se sont, ces deux dernières semaines, prononcées dans plus de cinquante universités pour l’abrogation de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités.

 

Nombreuses sont les raisons qui mènent les étudiants à revendiquer cette abrogation. J’aimerai ici vous exposer en quoi les dispositions de la loi s’opposent selon nous au développement d’un enseignement supérieur public et démocratisé permettant la réussite de tous. En premier lieu, la possibilité pour les entreprises d’investir directement dans les universités tout en étant représentées au conseil d’administration constitue une subordination explicite des formations aux intérêts des entreprises. Ces dernières ne vont-elles pas obligatoirement demander un retour sur leur investissement ? Ensuite, dans tous les pays de l’Union européenne où ces investissements directs sont autorisés, ceux-ci se sont accompagnés d’un désengagement financier de l’État, poussant les universités à trouver les moyens financiers pour éviter la faillite, notamment à augmenter les frais d’inscriptions. Un tel désengagement de l’État français n’est-il pas confirmé par le dernier budget voté, premier depuis 15 ans à ne prévoir aucune création de poste ? Enfin, la réforme des instances universitaires réalisée par cette loi concentre tous les pouvoirs au sein d’un conseil d’administration restreint, en particulier dans les mains du président, et cela sans aucun contre-pouvoir effectif, notamment des étudiants, des enseignants-chercheurs et des personnels. N’y a-t-il pas ici un risque important de voir les acteurs de l’Université dessaisis des choix qui les concernent en premier lieu ?

 

Vous avez affirmé votre ouverture au dialogue. Je constate pourtant que vos récentes prises de positions publiques ne pourront contribuer à une issue positive du mouvement étudiant. Vous soutenez la déclaration du Premier Ministre François Fillon affirmant que ce mouvement n’a pas de sens et n’aura pas de suite. En vous positionnant ainsi, en centrant vos propos sur les modes d’actions des étudiants mobilisés plutôt que sur le fond de leurs revendications, en autorisant des fermetures administratives et en ne réagissant pas à l’intervention violente des forces de l’ordre dans certaines universités comme à Paris X - Nanterre, vous contribuez à la cristallisation des tensions au sein des universités.

 

Au-delà de nos divergences politiques, je tiens à souligner l’importance d’un véritable débat dans la situation actuelle. Il est urgent de traiter des objectifs de la loi que vous défendez et de l’avenir de l’Université. Ce débat est d’autant plus important que vos rencontres avec les syndicats n’ont pas permis de trouver une issue positive et concertée. Pour répondre aux enjeux du XXIème siècle, l’enseignement supérieur doit être transformé. Je vous propose que des questions cruciales soient débattues : quelles missions pour l’Université ? Quel type de financement pour sortir l’Université de son rang de parent pauvre du supérieur ? Comment assurer une meilleure reconnaissance des diplômes ? Comment améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants ? Au cœur de ces questions se pose une problématique majeure : comment permettre aujourd’hui le partage des savoirs à l’échelle nationale, européenne et mondiale ?

 

Déjà dans certaines universités des discussions s’organisent autour de ces questions. Parce que les étudiants communistes souhaitent traiter des enjeux qui sont au cœur du mouvement étudiant, nous vous proposons qu’un débat public soit organisé afin que chaque citoyen puisse se forger une opinion.

 

Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, Madame la ministre, l’expression de mes sentiments respectueux,

 

Igor Zamichiei Secrétaire national de l’Union des étudiants communistes


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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 23:30

NON à La LRU
Université placée au service du marché, démocratie

universitaire affaiblie, casse de la fonction publique...
Tous dans la lutte !

 


Le but de la droite avec cette loi est double : confisquer le savoir pour conserver son pouvoir et renforcer l’économie capitaliste. Pour cela, elle réserve ses meilleurs formations à une élite et adapte l’université aux seuls besoins du marché. Mais cette politique va contre les besoins humains réels : elle prive la majorité des individus de la possibilité d’être citoyen à part entière et renforce la précarité que trop d’entre nous vivent.

Cette loi a d’abord pour but de placer l’université au service des besoins du marché. Il s’agit de définir les connaissances que doivent acquérir les étudiants à partir des besoins spécifiques des entreprises. Dans ce but la loi complète les dispositions de la réforme LMD : elle permet dès à présent aux universités de gérer elles-mêmes toutes leurs ressources, leur patrimoine immobilier et de recourir à des financements privés sans aucun contrôle.
Cette loi affaiblit la démocratie universitaire en augmentant le pouvoir des présidents d’universités et en n’autorisant aucun contre-pouvoir à celui-ci. Le conseil d’administration (CA) est restreint. Les étudiants y sont peu représentés. Il décide de tout : les autres conseils sont relégués au rang d’instances consultatives. Le président est élu par le CA seul et non plus par l’ensemble des conseils. Il a d’importants pouvoirs concernant la gestion et l’administration.

Cette loi organise la casse de la fonction publique. Le statut des enseignant-chercheurs comme des personnels est attaqué avec notamment le droit de veto du président sur les affectations et la possibilité qui lui est donnée de recruter des contractuels à la place des fonctionnaires. De plus, le président est responsable de l’attribution des primes et le risque de clientélisme est grand.

Les conséquences, nous les connaissons, parce qu’elles ont été les mêmes dans tous les pays qui ont déjà fait la réforme : les inégalités entre les facs et entre les étudiants vont se développer et on se dirige vers un enseignement supérieur à deux vitesses ; les patrons des entreprises n’hésiteront pas à faire du lobbying pour leurs seuls intérêts puisque celles-ci investissent dans l’université directement ; les frais d’inscription vont augmenter fortement à moyen terme parce que les universités auront besoin d’un financement important que l’Etat refuse d’assumer. La voix des acteurs de l’enseignement supérieur pèsera peu au vu de la réforme de la gouvernance. Enfin les enseignants-chercheurs et l’ensemble des personnels seront fragilisés par une loi qui s’attaque à leurs droits et les met en concurrence : c’est la qualité de leur vie et de leur travail qui en fera les frais.
Le gouvernement veut nous faire croire qu’il a une grande ambition pour l’enseignement supérieur et au même moment est annoncée la suppression d’environ 11 000 postes dans l’Education nationale !
Luttons pour l’abrogation de la loi. S’il faut une loi pour réformer l’université, il faut d’abord s’accorder sur les missions de l’enseignement supérieur. Il faut que la communauté universitaire ait la possibilité de débattre de la meilleure réforme. OUI, il y a besoin de réformer l’Université pour résoudre les problèmes actuels qui sont bien réels : l’échec scolaire, le manque de moyens financiers et humains... Mais cela ne peut se faire qu’en renforçant le caractère public de l’enseignement supérieur et en le démocratisant.

Des repères sur la loi :

Voici quelques dispositions parmi les plus dangereuses :

(Un livret détaillé est disponible ici)

 

Elle permet dès à présent aux universités de gérer elles-mêmes leurs formations, mais aussi toutes leurs ressources, leur patrimoine immobilier, de recourir à des financements privés sans aucun contrôle (Cf. Chap. II, Art. 28, 29, 30, 31 et 33).

Tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains du président de l’université, elle lui assure une très solide majorité. Seul à participer aux 3 conseils, le président dispose d’un droit de veto, notamment sur les recrutements. Tout de la gestion financière à l’organisation des cours, passe par lui (Cf. Titre II chap. II.).

Le conseil d’administration (CA) est quand a lui restreint. Désormais les étudiants y sont moins représentés que les personnalités extérieures. Dans certains cas des 10 représentants étudiants élus il n’en restera que 3 (Cf. Chap. III art. 7).

Cette loi organise la casse de la fonction publique. Le statut des enseignants chercheurs et des personnels est démantelé notamment par le droit de veto du Président mais surtout par la possibilité qui lui est donnée de recruter des contractuels à la place des titulaires (Cf. Titre III, Chap. I Art. 19).

 

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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 20:42

Communiqué de Presse

Mouvement Jeunes Communistes de France

Fédération du Nord

Deux ans après le CPE, la jeunesse unie contre la LRU

 

  La Coordination Nationale du mouvement contre la loi Pécresse avait appelé les étudiants à battre une nouvelle fois le pavé en ce jeudi 22 novembre et à s'unir dans cette lutte avec les lycéens.

    Paris gagné ! Ce sont plus de 6000 étudiants et lycéens qui ont défilé dans les rues de Lille pour réclamer haut et fort l'abrogation de la LRU. 
C'est une véritable démonstration de force qui a été réalisée aujourd'hui, alors que dans le même temps Valérie Pécresse continue de considérer les étudiants hostiles à sa réforme comme étant minoritaires et récupérés par des groupuscules d'extrême gauche. 

    Une délégation de manifestants a été reçue au Rectorat de Lille pour porter les exigences du mouvement. Cela montre bien la volonté de dialogue des étudiants, posture en totale opposition avec la surdité du gouvernement. 

    Pour preuve : la seule réponse aux exigences apportées par la masse des manifestants fut la brutalité policière ! 
Nous condamnons vivement l'usage de la violence dans le seul but de réprimer la colère sociale ! 
Refusant de laisser passer librement la manifestation, jusqu'alors sans heurt, les C.R.S ont chargé le cortège ! On dénombre plusieurs blessés; le Secrétaire de l'Union des Etudiants Communistes de Lille, François Dellaleau, a été victime de coups de matraque à la tête et au corps : il est actuellement en observation aux urgences.

    Le gouvernement ne peut plus nier l'évidence ! La majorité de la jeunesse rejette en bloc la LRU et doit être entendue !!!

Lille, le 22 Novembre 2007

 

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