La mobilisation prend de l'ampleur,
continuons le combat,
jusqu'à l'abrogation de la LRU
La pression monte
Depuis plusieurs semaines, la mobilisation ne fait que grandir. Plus d'une fac sur deux
est touchée par le mouvement de contestation. Sur lille ce sont les trois universités, Lille 1, Lille II et lille III, qui connaissent un blocage total ou partiel. C'est
désormais depuis quelques jours au tour des lycées de rentrer dans la lutte, car les lycéens d'aujourd'hui sont en première ligne pour subir les attaques de la droite contre
l'université publique. Ainsi, le lycée de Gondecourt est bloqué depuis jeudi. Dès jeudi soir, la PEEP appellait les parents à faire pression sur leurs enfants pour que ceux-ci votent contre le
blocage. Nous affirmons haut et fort que les lycéens seront les premières victimes de cette loi et que c'est à eux de se mobiliser pour leur avenir. Nous sommes assez grand pour décider des
modalités de notre lutte.
Dès vendredi matin, c'était à l'UNI de s'y
mettre, en distribuant son premier tract de l'année pour enchaîner les mensonges sous couvert de détenir la « vérité ultime ». Si l'augmentation des frais d'incription, la sélection, et
la privatisation ne sont pas écrits en rouge dans le texte, c'est pourtant les conséquences qui se sont produites ailleurs en europe avec le passage de lois similaires à la LRU. Doit-on rappeller
que les frais d'inscriptions ont triplé en italie et qu'en Allemagne, la fac de Mannheim demande 5000€ de frais d'inscriptions ? Voici
point par point, une réponse aux arguments qui nient le désengagement financier de l'état, l'augmentation des frais d'inscriptions, et la dérive vers la
privatisation.
- Le budget pour l'enseignement supérieur présenté par le gouvernement est le premier depuis
15 ans à ne pas prévoir de création de poste. Au contraire, la diminution des places aux concours de l'enseignement augure des suppressions futures. Sur les 1,8 milliard
d'« augmentation » annoncés, pas un sou n'ira aux universités : 450 millions sont consacrés à l’augmentation des exonérations d’impôts, 470 financent les retraites des personnels, 329
sont attribués aux programmes de rénovation des bâtiments déjà prévus et 391 s’évaporent dans l’inflation. Comment alors nier le désengagement financier de l'État ?
- La loi prévoit effectivement une augmentation de la part des « représentants des
entreprises » aux conseils d'administration qui peut atteindre 10 points ; de plus, les universités ont la possibilité de faire appel à des fonds privés, par le biais de fondations, sans
aucun contrôle : les entreprises auront ainsi un pouvoir de pression sur les politiques universitaires. De plus, les tout puissants présidents d'universités pourront embaucher des contractuels,
c'est-à-dire des personnels très précaires et moins bien formés. Le statut public des enseignants et des personnels est clairement remis en cause. Comment alors nier une dérive vers la
privatisation ?
- Dans les autres pays de l'Union européenne qui ont mis en œuvre des réformes similaires, à
moyen terme, les frais d'inscription à l'université ont considérablement augmenté ; d'ailleurs, les rapports qui inspirent cette réforme (comme le « Pacte pour une nouvelle
université ») prévoient un financement des universités provenant pour quart des étudiants. Comment alors nier une future augmentation des frais d'inscription ?
C’est une refonte globale de l’éducation au service des capitalistes que le
gouvernement veut construire. C’est le cas de la loi sur les universités.
LUTTONS POUR SON ABROGATION !
Matraque et mensonge, les deux réponses de la droite !
Face au combat légitime mené par les lycéens, Madame Pécresse, relayée dans les
lycées par l'UNI, continue d'enchaîner les mensonges. Et lorsque la jeunesse sort dans la rue, cela se finit sous une pluie de matraques. Jeudi, 5000 lycéens et étudiants s'étaient donné
rendez-vous dans la rue afin de montrer leur détermination à obtenir l'abrogation de la LRU. Cette manifestation fut un franc succès mais elle s'est tristement finie par de violentes charges
policières faisant plusieurs blessés, notamment le secrétaire de l'Union des Etudiants Communistes de Lille.
Depuis le début du mouvement, le gouvernement n’a su
répondre que par la force. Les évacuations des universités occupées se sont multipliées, des militants ont été arrêté sans motif réel et les forces de l’ordre sont plusieurs fois
intervenues avec violence dans des universités mobilisées.
Nous ne nous laisserons pas intimider par les CRS, nous ne laisserons pas duper par les mensonges
!
« A ceux qui veulent, privatiser les facs, les lycéens répondent :
Résistance ! »
Oui au blocage, Non à la soumission !
Le blocage des lycées
et des universités laisse beaucoup de monde perplexe. Nous nous priverions de notre outil d'émancipation, nous serions une minorité d'activistes à empêcher les honnêtes étudiants d'étudier.
Pourtant, les modes de militantisme ont toujours été décidés de manière démocratique et soumis à un vote. A Gondecourt, ce sont déjà deux votes qui ont eu lieu en deux jours ! Le blocage n'est
cependant pas une fin en soi, il doit permettre aux étudiants et lycéens libérés de la pression scolaire de pouvoir s'investir pleinement dans la lutte, de préparer les manifestations, de
préparer des tracts, de s'informer, de rendre la bataille publique, et d'aller étendre la lutte aux autres secteurs. Il faut également avoir conscience que pour le gouvernement, un lycée bloqué
est un lycée en lutte alors qu'un lycée débloqué est un lycée qui a déposé les armes et qui à renoncé à se battre pour une meilleure éducation.
Pour l'ABROGATION : TOUS ENSEMBLE DANS LA RUE
Mardi 27 novembre - 14h00 : Porte de Paris
Face à la droite, on ne se laissera pas faire !
Les différents mouvements sociaux ont en commun la volonté de porter le ras-le-bol des jeunes et des salariés face au rouleau
compresseur qui écrase leurs droits.
Les étudiants combattent la loi Pécresse parce qu’elle remet en cause le droit à l’éducation pour tous, qu’elle asservit
l’enseignement supérieur aux intérêts privés, et qu’elle instaure son fonctionnement anti-démocratique.
Les salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF, de GDF et de l’Opéra de Paris combattent la réforme des régimes spéciaux parce
qu’elle va conduire à un recul de l’âge du départ à la retraite et à la baisse significative des pensions.
Les fonctionnaires des services publics se battent contre la baisse des moyens alloués à l’école, à la santé, à la justice…
Ainsi que pour des salaires décents.
Dans de nombreuses entreprises des salariés se mobilisent pour une hausse du pouvoir d’achat, une amélioration de leurs
conditions de travail, et contre les délocalisations.
Derrière des revendications qui leur sont propres se dessinent des aspirations communes !
L’empilement des attaques de la droite est le fruit d’un projet politique de régression sociale.
Pour y répondre, c’est bien d’une riposte politique dont nous avons besoin !
Pour y contribuer, Rejoins la JC !
Pour le tract sur le blocage du lycée de gondecourt pendant le mouvement
anti LRU
>>Cliquez ici<<